Nouveau Grand Format Black Powder dans mon salon ce week end. Une grosse intendance comme toujours mais beaucoup de plaisir avant et pendant la partie. Nous étions cinq. Un grand merci à Triarus, Benoit, Tharaniel et Jérémie pour leur participation !
Le fichier PDF pour ceux qui préfèrent (attention assez gros) ICI
Ordres de bataille :
Terrain
Le terrain offrait une position défensive très avantageuse au camp français. Certes Fontenoy formais un saillant qui avançait jusqu’au milieu de la table mais elle se situait sur un plateau énorme qui remplissait tout le centre du camp français et dont les bords formaient un « L » renversé. Le bois de Sars offrait une protection naturelle qui prolongeait vers le bord droit. Seules deux zones de terrain plat se trouvaient aux deux extrémités des tables.
Déploiement
Nous nous sommes répartis les armées. Benoit et Tharaniel ayant envie de jouer les français, Triarus et Jérémie prenaient le contrôle des alliés. Je me joignais à ces derniers (plus intéressé par le brainstorming que les british allaient devoir effectuer pour prendre d’assaut cette forteresse.
Pour le déploiement j'ai proposé comme la dernière fois de procéder à un briefing secret de chaque équipe pour mettre au point le déploiement et le champ de bataille. J’ai donc donné deux cartes plastifiées permettant de gribouiller au feutre effaçable.
Conditions de Victoire
Victoire totale obtenue selon les règles de Black Powder : déroute de plus de la moitié des divisions adverses
Victoire mineure obtenue en comptant les points selon le barème suivant : 1 pt par division détruite ou par commandant capturé/tué, 1 pt par drapeau pris, 1 pt supplémentaire pour mort ou capture du général en chef
La partie durait 6 tours, avec un septième tour sur 4+.
Plan de bataille Anglo-Allié
Je vais ici évoquer plus longuement le plan de bataille anglais puisque c'est celui auquel j’ai participé.
La réflexion concernant le déploiement fut âpre. Avec mes trois camarades nous avions plusieurs possibilités : soit la pince (attaque aux deux ailes via les terrains dégagés sur les côtés), soit « la lance » (frappe en force au centre), soit « épée bouclier » (avec une attaque sur un des côtés tandis que le second côté défend). Le premier paraissait difficile en raison du risque de voir notre centre enfoncé car la coordination de l’attaque des ailes serait difficile puisque la droite est à peu près dégagée alors que la gauche doit passer les redoutes ennemies. Le second dépendait beaucoup du déploiement ennemi et était donc aléatoire ; l’endroit le plus évident était la colline à droite de Fontenoy mais il y avait là un risque de voir notre fer de lance victime d’un double enveloppement sans possibilité de secours par la gauche du fait des redoutes. On a donc joué la sécurité en jouant un classique « Attaque sur un côté et défense sur l’autre ». Nous décidâmes de choisir l’attaque sur leur côté fort celui à gauche de Fontenoy. On partait du principe que s’ils déployaient des gens dans la plaine (ce dont on doutait vraiment) on devrait les détruire en premier avant de monter à l’assaut des redoutes entre Antoin et Fontenoy. Le centre temporiserait dans un premier temps puis lancerait son attaque aux premiers signes d’arriver de renfort sur la gauche. Sur le côté gauche nous décidions de laisser un contingent pour assurer la défense.
Nous décidâmes que les british ayant les meilleures troupes ce sont eux que nous mettrions à l’attaque. Les anglais étaient donc placés à gauche : les brigades Ligonnier et Ingoldsby avec la cavalerie de ligne hollandaise de Hessen-Philippstahl . Le centre serait tenu par la brigade hollando/suisse Efferen qui défendrait également toute notre artillerie de campagne que nous avions placée sur la colline en face de Fontenoy. Sur la droite nous avions placé les brigades hanovriennes de Ilten et Hollandaise de Cromstron qui bien qu’efficaces aux tirs ne disposaient pas de bonus particulier en mêlée. De plus les hollandais ayant la règle « Réticents » qui fait que les tests réussis pile-poil sont des échecs, il valait mieux les laisser dans un rôle plus statique. Pour garder de la réserve rapide nous avons mis les divisions de cavalerie Campbel (britanniques) et Koenigsegg (Austro-hollandais) respectivement à droite et au centre gauche
Plan de bataille Français
De ce que j’ai compris le plan français consistait, un peu en miroir inversé du nôtre, à tenir le centre, à fixer les alliés sur le côté gauche grâce aux redoutes et aux troupes postées dans la plaine (devant là aussi soit défendre, soit attaquer si l’occasion s’en présentait) et à frapper en force sur le côté droit.
La Bataille
Au matin du 11 mai 1745, les bataillons alliés recevaient l’ordre de se mettre en marche pour aller à la rencontre des français.
Dès la découverte des positions françaises après le briefing et le déploiement ont s’est rendu compte qu’ils nous avaient contrés. En effet contrairement à nos prévisions (enfin celles de Jérémie et moi hein ! Triarus lui nous avait dit que son frère Tharaniel ferait ceci ou cela…. Nous étions sceptiques car ça ne nous semblait pas raisonnable, mais en fait il avait totalement raison xD)
Donc ils avaient occupé le flanc droit avec une grosse concentration de cavalerie (2 brigades : Richelieu et Herouville à gauche et Clermont prince en seconde ligne au centre gauche ) soutenu par de l’infanterie (Lowendhal, D’Estrée) Mais aussi le flanc gauche ce qui nous a surpris et rendait notre plan plus compliqué : d’une part à gauche Jérémie devrait détruire les brigades dans la plaine (Lutteaux et Montagne) avant de pouvoir attaquer les redoutes défendues par les grenadiers français et d’autre part mes deux brigades qui devaient simplement faire de la défense et switcher en attaque si possible se retrouvaient face à bien plus d’ennemis que prévus. Leur centre, à l’inverse, était relativement faible mais le notre aussi. Bref leur déploiement ne nous arrangeait pas. On a donc décidé de poursuivre malgré tout avec le plan initial.
La gauche alliée avec l’infanterie britannique et la cavalerie lourde hollandaise sous le commandement de Jérémie et derrière le centre avec anglais, hollandais et suisses sous le commandement de Triarus.
L’aile droite avec trois brigades, Ilten (Hanovriens), Cronstrom (Hollandais) et Campbel (cavalerie anglaise)
L’aile droite française avec deux brigades un peu esseulées.
Au centre, Triarus temporisa comme prévu et soumit Fontenoy à un bombardement violent qui enleva 7 points de structures sur 10 au village et 2 blessures à la garde française située à l’intérieur. Sur la gauche Jérémie donna des ordres de mouvement qui échouèrent tous à notre grand dam. A gauche, je réorganisais mes lignes en position défensive pour faire face à l’inéluctable charge de cavalerie française qui allait me tomber dessus. Je formais un entonnoir en espérant qu’une des unités françaises raterait son test d’impétuosité et chargerait sans ordre ce qui me permettrait d’en détruire ou d’en bloquer une.
Et c’est ce qui se passa ! Du coup Tharaniel lança l’ensemble de sa division (et notamment les cuirassiers du roi) dans le prolongement. Dans l’absolu la charge sans ordre ne dérangeait pas Tharaniel qui de toute façon comptait clairement me rentrer dedans car j’étais le coin faible. Il allait falloir que mes hollandais s’arrachent … Ils l’ont fait. Entre le tir d’opportunité du régiment Ayla et les tirs de contrecharge de Buddenbrock et de la garde Hollandaise le tout saupoudré au feu de peloton et au premier feu + du hors stats complet de ma part sur les dés, ce fut un déluge de fumée et de plombs qui accueilli les cavaliers. Le régiment Egmont fut décimé directement et les cuirassiers prirent 2 blessures avant d’être secoués par les baionnettes de Buddenbrock. L’élite du roi remporta le combat mais les hollandais tinrent bon et au tour suivant ils furent repoussés définitivement et la brigade partit en déroute.
La charge de la brigade Richelieu accueillie par des salves violentes.
Richelieu déroute
Avance française près du bois de Sars. A l’arrière plan le plateau de Fontenoy.
Au centre Tharaniel évacua Fontenoy par précaution après le bombardement. A gauche, il fit également une manœuvre risquée : rapatrier ses deux divisions de gauche au centre et il parvint à obtenir 2 mouvements.
Du coup, nous voilà obligé de courir après l’ennemi sur la gauche. Jérémie tenta de déplacer ses troupes mais elles le firent trop lentement pour parvenir à empêcher les français de gagner la sécurité des redoutes et du plateau. Une bonne salve détruisit un régiment ennemi mais autrement le reste des colonnes d’uniformes gris poursuivaient leur marche. A gauche je réagencais encore mes troupes pour le second round mais ma cavalerie britannique de réserve refusa de se déplacer pour aller se placer à l’extrême droite de la table (ça sera une constante des anglais durant cette bataille).
La cavalerie française lança une seconde charge sur les hollandais à droite mais une fois de plus le tir de contre-charge annihila l’attaque et repoussa les cavaliers. Au centre gauche des fantassins français avancèrent le long de la route pour engager mes Hanovriens mais ces derniers, bien en place, les accueillirent avec des salves meurtrières qui déroutèrent le bataillon de tête. Le maréchal de Saxe échoua à déplacer l’artillerie sur la colline centrale. Les premiers bataillons de la division Loewendhal sortirent des redoutes pour mettre la pression sur notre centre.
Deuxième round entre hollandais et français
Durant notre tour Jérémie échoua encore à bouger sa cavalerie et son infanterie était toujours aussi lente. Ma cavalerie continuait de refuser de bouger. A droite je continuais de temporiser et de prendre à l’ennemi tout ce que je pouvais : le feu de mon infanterie continua de matraquer la division D’Estrée et la cavalerie d’Herouville qui fut clouée sur place et au bord de la rupture avec un régiment détruit.
Les Hanovriens savonnent la division d’Estrée
Ca ne bouge toujours pas vite à gauche.
Dès le tour suivant plutôt que de se replier les cavaliers français désobéirent et tentèrent une nouvelle charge, à nouveau les volées hollandaises firent mouche (j’étais très hors stat au niveau tir) et la division fut déroutée définitivement. J’étais donc débarrassé de la cavalerie à droite et je pouvais me concentrer sur l’infanterie ennemie. L’infanterie de Loewendhal chargea un régiment hanovrien mais ne parvint pas à les battre. Et les deux bataillons français avaient leur flanc exposé. Les bataillons de la redoute la plus à l’est et les arquebusiers de grassins traversèrent le bois pour tirer sur les hollandais mais sans trop de casse. Sur la gauche les français réussirent à ramener leurs deux divisions dans le bois tandis qu’une charge de la division de cavalerie Clermont Tonnerre se déclenchait. Les carabiniers du roi détruisaient un régiment hollandais de la division Efferen, mais furent secoués et préférèrent se replier sur la colline. A côté d’eux les gendarmes chargèrent les suisses du régiment Stürler au service de la Hollande et après une mêlée furieuse se replièrent avec pertes.
Les carabiniers du roi se préparent à la charge.
Les gendarmes se replient derrière leur seconde ligne.
La charge de cavalerie d’Herouville est également repoussée.
Les français tentent une charge contre les hanovriens mais ne parviennent pas à percer.
Jérémie poursuivit son avance laborieuse vers la colline avec son infanterie et de dépit, fit déplacer sa cavalerie en colonne pour aller la replacer vers le centre. Au centre droit les hanovriens secouèrent un autre régiment de la division D’Estrée la déroutant définitivement. Et les hollandais appuyés par leur artillerie régimentaire, détruisirent les arquebusiers de Grassin pourtant abrités à l’orée du bois. Ma cavalerie comme d’habitude refusa de bouger (ces anglais…) Triarus parvint à toucher les irlandais du régiment Clare sur la colline qui avaient déjà subit deux blessures (et dont la destruction risquait de dérouter la division Lutteaux que Jérémie et moi avions entamé) mais Thara sauvegarda la blessure. Le reste de l’artillerie infligea des pertes aux cavaliers de Clermont Tonnerre. Au centre gauche, la ligne de feu de Triarus réussi à blesser les grenadiers français dans les redoutes mais Tharaniel les rallia dès le tour suivant. Au centre droit il ouvrit le feu sur les gardes suisses sans trop de succès. Le reste des tirs ne donnera rien. Au centre je fis charger les hanovriens sur le flanc de la mêlée centrale, nos troupes secouèrent un régiment et déroutèrent le second, ça sentait bon.
D’Estrée déroute à son tour
Contre-charge hanovrienne sur le flanc des français engagés
Et pendant ce temps là ça n’avance toujours pas à gauche…
Les hollando-suisses de Triarus n’arrivent pas à stoper la garde suisse.
Benoit fit avancer ses troupes rapatriées vers le centre et de plus en plus de bataillons français dévalaient la colline. L’artillerie française enfin mise en place et la garde suisse française mirent la pression sur les suisses d’Efferen les déroutant. La seconde ligne de Loewendhal chargea à la baïonnette le flanc du régiment hanovrien zastrow mais échoua complètement. Pire encore, je remportais la victoire détruisais le bataillon déjà engagé au tour précédent et du coup pouvait reformer Zastrow pour faire face à ses ennemis.
Les deux brigades françaises rapatriées de la gauche se préparent à passer au centre.
Dans la foulée je fis avancer le reste des Hanovriens et ouvrit le feu sur la première unité de la cavalerie de Clermont Prince pourtant derrière une redoute et par un tir très chanceux parvint à la détruire d’un coup. Jérémie parvint enfin à avancer un peu et Triarus maintenait la pression sur les redoutes désorganisant un des régiments qui s’y cachait, il fit charger sa cavalerie de ligne contre la garde suisse mais ses derniers n’eurent même pas mal et détruisirent le régiment à coup de baïonnettes repoussant les cavaliers alliés la queue entre les jambes. A droite ma cavalerie parvint enfin à se déplacer et l’infanterie hollandaise infligea de lourdes pertes aux fantassins français dans le bois. Au centre les hanovriens de Zastrow secouèrent leur adversaires et emportèrent la division Loewendhal.
Les gardes suisses repoussent la cavalerie alliée.
Les anglais sont enfin à l’attaque des redoutes.
La fin de partie semblait proche désormais puisque notre tactique « de la Chips » à savoir grignoter comme un creuvard partout où c’était possible portait ses fruits nous avions détruit 4 de leurs divisions sur 10 et perdu aucune des nôtres. Ok ce n’était pas très beau niveau grands mouvements mais encore une et la victoire serait à nous.
Hollandais et hanovriens débordent la gauche française avec notamment la cavalerie britannique.
Dans une dernière offensive l’infanterie française au centre parvint à se placer et détruisit la division Efferen grâce à la garde suisse. Une charge sur les Hanovriens par l’infanterie et la cavalerie de Clermont Prince s’avéra à nouveau un échec et les tirs de contre-charge détruisirent cette division dans la foulée
A notre tour, je parvenais enfin à faire faire un grand mouvement de contournement du Bois de Sars par ma cavalerie pour menacer le flanc adverse. Mais finalement Triarus parvint à dérouter la division Clermont Tonnerre avec ses tirs ce qui causa la déroute de l’armée française.
Voyant depuis leurs lignes le centre allié renforcé par la cavalerie venue de la gauche
Avec les hollandais et les Hanovriens menaçant leur aile gauche…
Et les anglais enfin arrivés devant leur droite, les français choisissent de battre en retraite
Victoire des alliés (et retournement de l’histoire).
Pour info :
Brigades Alliées détruites : Efferen
Brigades Françaises détruites : Richelieu, Herouville, D’Estrée, Loewendhal, Clermont Prince, Clermont Tonnerre.
Un grand merci aux participants pour cette excellente partie!!!
Le fichier PDF pour ceux qui préfèrent (attention assez gros) ICI
Ordres de bataille :
Terrain
Le terrain offrait une position défensive très avantageuse au camp français. Certes Fontenoy formais un saillant qui avançait jusqu’au milieu de la table mais elle se situait sur un plateau énorme qui remplissait tout le centre du camp français et dont les bords formaient un « L » renversé. Le bois de Sars offrait une protection naturelle qui prolongeait vers le bord droit. Seules deux zones de terrain plat se trouvaient aux deux extrémités des tables.
Déploiement
Nous nous sommes répartis les armées. Benoit et Tharaniel ayant envie de jouer les français, Triarus et Jérémie prenaient le contrôle des alliés. Je me joignais à ces derniers (plus intéressé par le brainstorming que les british allaient devoir effectuer pour prendre d’assaut cette forteresse.
Pour le déploiement j'ai proposé comme la dernière fois de procéder à un briefing secret de chaque équipe pour mettre au point le déploiement et le champ de bataille. J’ai donc donné deux cartes plastifiées permettant de gribouiller au feutre effaçable.
Conditions de Victoire
Victoire totale obtenue selon les règles de Black Powder : déroute de plus de la moitié des divisions adverses
Victoire mineure obtenue en comptant les points selon le barème suivant : 1 pt par division détruite ou par commandant capturé/tué, 1 pt par drapeau pris, 1 pt supplémentaire pour mort ou capture du général en chef
La partie durait 6 tours, avec un septième tour sur 4+.
Plan de bataille Anglo-Allié
Je vais ici évoquer plus longuement le plan de bataille anglais puisque c'est celui auquel j’ai participé.
La réflexion concernant le déploiement fut âpre. Avec mes trois camarades nous avions plusieurs possibilités : soit la pince (attaque aux deux ailes via les terrains dégagés sur les côtés), soit « la lance » (frappe en force au centre), soit « épée bouclier » (avec une attaque sur un des côtés tandis que le second côté défend). Le premier paraissait difficile en raison du risque de voir notre centre enfoncé car la coordination de l’attaque des ailes serait difficile puisque la droite est à peu près dégagée alors que la gauche doit passer les redoutes ennemies. Le second dépendait beaucoup du déploiement ennemi et était donc aléatoire ; l’endroit le plus évident était la colline à droite de Fontenoy mais il y avait là un risque de voir notre fer de lance victime d’un double enveloppement sans possibilité de secours par la gauche du fait des redoutes. On a donc joué la sécurité en jouant un classique « Attaque sur un côté et défense sur l’autre ». Nous décidâmes de choisir l’attaque sur leur côté fort celui à gauche de Fontenoy. On partait du principe que s’ils déployaient des gens dans la plaine (ce dont on doutait vraiment) on devrait les détruire en premier avant de monter à l’assaut des redoutes entre Antoin et Fontenoy. Le centre temporiserait dans un premier temps puis lancerait son attaque aux premiers signes d’arriver de renfort sur la gauche. Sur le côté gauche nous décidions de laisser un contingent pour assurer la défense.
Nous décidâmes que les british ayant les meilleures troupes ce sont eux que nous mettrions à l’attaque. Les anglais étaient donc placés à gauche : les brigades Ligonnier et Ingoldsby avec la cavalerie de ligne hollandaise de Hessen-Philippstahl . Le centre serait tenu par la brigade hollando/suisse Efferen qui défendrait également toute notre artillerie de campagne que nous avions placée sur la colline en face de Fontenoy. Sur la droite nous avions placé les brigades hanovriennes de Ilten et Hollandaise de Cromstron qui bien qu’efficaces aux tirs ne disposaient pas de bonus particulier en mêlée. De plus les hollandais ayant la règle « Réticents » qui fait que les tests réussis pile-poil sont des échecs, il valait mieux les laisser dans un rôle plus statique. Pour garder de la réserve rapide nous avons mis les divisions de cavalerie Campbel (britanniques) et Koenigsegg (Austro-hollandais) respectivement à droite et au centre gauche
Plan de bataille Français
De ce que j’ai compris le plan français consistait, un peu en miroir inversé du nôtre, à tenir le centre, à fixer les alliés sur le côté gauche grâce aux redoutes et aux troupes postées dans la plaine (devant là aussi soit défendre, soit attaquer si l’occasion s’en présentait) et à frapper en force sur le côté droit.
La Bataille
Au matin du 11 mai 1745, les bataillons alliés recevaient l’ordre de se mettre en marche pour aller à la rencontre des français.
Dès la découverte des positions françaises après le briefing et le déploiement ont s’est rendu compte qu’ils nous avaient contrés. En effet contrairement à nos prévisions (enfin celles de Jérémie et moi hein ! Triarus lui nous avait dit que son frère Tharaniel ferait ceci ou cela…. Nous étions sceptiques car ça ne nous semblait pas raisonnable, mais en fait il avait totalement raison xD)
Donc ils avaient occupé le flanc droit avec une grosse concentration de cavalerie (2 brigades : Richelieu et Herouville à gauche et Clermont prince en seconde ligne au centre gauche ) soutenu par de l’infanterie (Lowendhal, D’Estrée) Mais aussi le flanc gauche ce qui nous a surpris et rendait notre plan plus compliqué : d’une part à gauche Jérémie devrait détruire les brigades dans la plaine (Lutteaux et Montagne) avant de pouvoir attaquer les redoutes défendues par les grenadiers français et d’autre part mes deux brigades qui devaient simplement faire de la défense et switcher en attaque si possible se retrouvaient face à bien plus d’ennemis que prévus. Leur centre, à l’inverse, était relativement faible mais le notre aussi. Bref leur déploiement ne nous arrangeait pas. On a donc décidé de poursuivre malgré tout avec le plan initial.
La gauche alliée avec l’infanterie britannique et la cavalerie lourde hollandaise sous le commandement de Jérémie et derrière le centre avec anglais, hollandais et suisses sous le commandement de Triarus.
L’aile droite avec trois brigades, Ilten (Hanovriens), Cronstrom (Hollandais) et Campbel (cavalerie anglaise)
L’aile droite française avec deux brigades un peu esseulées.
Au centre, Triarus temporisa comme prévu et soumit Fontenoy à un bombardement violent qui enleva 7 points de structures sur 10 au village et 2 blessures à la garde française située à l’intérieur. Sur la gauche Jérémie donna des ordres de mouvement qui échouèrent tous à notre grand dam. A gauche, je réorganisais mes lignes en position défensive pour faire face à l’inéluctable charge de cavalerie française qui allait me tomber dessus. Je formais un entonnoir en espérant qu’une des unités françaises raterait son test d’impétuosité et chargerait sans ordre ce qui me permettrait d’en détruire ou d’en bloquer une.
Et c’est ce qui se passa ! Du coup Tharaniel lança l’ensemble de sa division (et notamment les cuirassiers du roi) dans le prolongement. Dans l’absolu la charge sans ordre ne dérangeait pas Tharaniel qui de toute façon comptait clairement me rentrer dedans car j’étais le coin faible. Il allait falloir que mes hollandais s’arrachent … Ils l’ont fait. Entre le tir d’opportunité du régiment Ayla et les tirs de contrecharge de Buddenbrock et de la garde Hollandaise le tout saupoudré au feu de peloton et au premier feu + du hors stats complet de ma part sur les dés, ce fut un déluge de fumée et de plombs qui accueilli les cavaliers. Le régiment Egmont fut décimé directement et les cuirassiers prirent 2 blessures avant d’être secoués par les baionnettes de Buddenbrock. L’élite du roi remporta le combat mais les hollandais tinrent bon et au tour suivant ils furent repoussés définitivement et la brigade partit en déroute.
La charge de la brigade Richelieu accueillie par des salves violentes.
Richelieu déroute
Avance française près du bois de Sars. A l’arrière plan le plateau de Fontenoy.
Au centre Tharaniel évacua Fontenoy par précaution après le bombardement. A gauche, il fit également une manœuvre risquée : rapatrier ses deux divisions de gauche au centre et il parvint à obtenir 2 mouvements.
Du coup, nous voilà obligé de courir après l’ennemi sur la gauche. Jérémie tenta de déplacer ses troupes mais elles le firent trop lentement pour parvenir à empêcher les français de gagner la sécurité des redoutes et du plateau. Une bonne salve détruisit un régiment ennemi mais autrement le reste des colonnes d’uniformes gris poursuivaient leur marche. A gauche je réagencais encore mes troupes pour le second round mais ma cavalerie britannique de réserve refusa de se déplacer pour aller se placer à l’extrême droite de la table (ça sera une constante des anglais durant cette bataille).
La cavalerie française lança une seconde charge sur les hollandais à droite mais une fois de plus le tir de contre-charge annihila l’attaque et repoussa les cavaliers. Au centre gauche des fantassins français avancèrent le long de la route pour engager mes Hanovriens mais ces derniers, bien en place, les accueillirent avec des salves meurtrières qui déroutèrent le bataillon de tête. Le maréchal de Saxe échoua à déplacer l’artillerie sur la colline centrale. Les premiers bataillons de la division Loewendhal sortirent des redoutes pour mettre la pression sur notre centre.
Deuxième round entre hollandais et français
Durant notre tour Jérémie échoua encore à bouger sa cavalerie et son infanterie était toujours aussi lente. Ma cavalerie continuait de refuser de bouger. A droite je continuais de temporiser et de prendre à l’ennemi tout ce que je pouvais : le feu de mon infanterie continua de matraquer la division D’Estrée et la cavalerie d’Herouville qui fut clouée sur place et au bord de la rupture avec un régiment détruit.
Les Hanovriens savonnent la division d’Estrée
Ca ne bouge toujours pas vite à gauche.
Dès le tour suivant plutôt que de se replier les cavaliers français désobéirent et tentèrent une nouvelle charge, à nouveau les volées hollandaises firent mouche (j’étais très hors stat au niveau tir) et la division fut déroutée définitivement. J’étais donc débarrassé de la cavalerie à droite et je pouvais me concentrer sur l’infanterie ennemie. L’infanterie de Loewendhal chargea un régiment hanovrien mais ne parvint pas à les battre. Et les deux bataillons français avaient leur flanc exposé. Les bataillons de la redoute la plus à l’est et les arquebusiers de grassins traversèrent le bois pour tirer sur les hollandais mais sans trop de casse. Sur la gauche les français réussirent à ramener leurs deux divisions dans le bois tandis qu’une charge de la division de cavalerie Clermont Tonnerre se déclenchait. Les carabiniers du roi détruisaient un régiment hollandais de la division Efferen, mais furent secoués et préférèrent se replier sur la colline. A côté d’eux les gendarmes chargèrent les suisses du régiment Stürler au service de la Hollande et après une mêlée furieuse se replièrent avec pertes.
Les carabiniers du roi se préparent à la charge.
Les gendarmes se replient derrière leur seconde ligne.
La charge de cavalerie d’Herouville est également repoussée.
Les français tentent une charge contre les hanovriens mais ne parviennent pas à percer.
Jérémie poursuivit son avance laborieuse vers la colline avec son infanterie et de dépit, fit déplacer sa cavalerie en colonne pour aller la replacer vers le centre. Au centre droit les hanovriens secouèrent un autre régiment de la division D’Estrée la déroutant définitivement. Et les hollandais appuyés par leur artillerie régimentaire, détruisirent les arquebusiers de Grassin pourtant abrités à l’orée du bois. Ma cavalerie comme d’habitude refusa de bouger (ces anglais…) Triarus parvint à toucher les irlandais du régiment Clare sur la colline qui avaient déjà subit deux blessures (et dont la destruction risquait de dérouter la division Lutteaux que Jérémie et moi avions entamé) mais Thara sauvegarda la blessure. Le reste de l’artillerie infligea des pertes aux cavaliers de Clermont Tonnerre. Au centre gauche, la ligne de feu de Triarus réussi à blesser les grenadiers français dans les redoutes mais Tharaniel les rallia dès le tour suivant. Au centre droit il ouvrit le feu sur les gardes suisses sans trop de succès. Le reste des tirs ne donnera rien. Au centre je fis charger les hanovriens sur le flanc de la mêlée centrale, nos troupes secouèrent un régiment et déroutèrent le second, ça sentait bon.
D’Estrée déroute à son tour
Contre-charge hanovrienne sur le flanc des français engagés
Et pendant ce temps là ça n’avance toujours pas à gauche…
Les hollando-suisses de Triarus n’arrivent pas à stoper la garde suisse.
Benoit fit avancer ses troupes rapatriées vers le centre et de plus en plus de bataillons français dévalaient la colline. L’artillerie française enfin mise en place et la garde suisse française mirent la pression sur les suisses d’Efferen les déroutant. La seconde ligne de Loewendhal chargea à la baïonnette le flanc du régiment hanovrien zastrow mais échoua complètement. Pire encore, je remportais la victoire détruisais le bataillon déjà engagé au tour précédent et du coup pouvait reformer Zastrow pour faire face à ses ennemis.
Les deux brigades françaises rapatriées de la gauche se préparent à passer au centre.
Dans la foulée je fis avancer le reste des Hanovriens et ouvrit le feu sur la première unité de la cavalerie de Clermont Prince pourtant derrière une redoute et par un tir très chanceux parvint à la détruire d’un coup. Jérémie parvint enfin à avancer un peu et Triarus maintenait la pression sur les redoutes désorganisant un des régiments qui s’y cachait, il fit charger sa cavalerie de ligne contre la garde suisse mais ses derniers n’eurent même pas mal et détruisirent le régiment à coup de baïonnettes repoussant les cavaliers alliés la queue entre les jambes. A droite ma cavalerie parvint enfin à se déplacer et l’infanterie hollandaise infligea de lourdes pertes aux fantassins français dans le bois. Au centre les hanovriens de Zastrow secouèrent leur adversaires et emportèrent la division Loewendhal.
Les gardes suisses repoussent la cavalerie alliée.
Les anglais sont enfin à l’attaque des redoutes.
La fin de partie semblait proche désormais puisque notre tactique « de la Chips » à savoir grignoter comme un creuvard partout où c’était possible portait ses fruits nous avions détruit 4 de leurs divisions sur 10 et perdu aucune des nôtres. Ok ce n’était pas très beau niveau grands mouvements mais encore une et la victoire serait à nous.
Hollandais et hanovriens débordent la gauche française avec notamment la cavalerie britannique.
Dans une dernière offensive l’infanterie française au centre parvint à se placer et détruisit la division Efferen grâce à la garde suisse. Une charge sur les Hanovriens par l’infanterie et la cavalerie de Clermont Prince s’avéra à nouveau un échec et les tirs de contre-charge détruisirent cette division dans la foulée
A notre tour, je parvenais enfin à faire faire un grand mouvement de contournement du Bois de Sars par ma cavalerie pour menacer le flanc adverse. Mais finalement Triarus parvint à dérouter la division Clermont Tonnerre avec ses tirs ce qui causa la déroute de l’armée française.
Voyant depuis leurs lignes le centre allié renforcé par la cavalerie venue de la gauche
Avec les hollandais et les Hanovriens menaçant leur aile gauche…
Et les anglais enfin arrivés devant leur droite, les français choisissent de battre en retraite
Victoire des alliés (et retournement de l’histoire).
Pour info :
Brigades Alliées détruites : Efferen
Brigades Françaises détruites : Richelieu, Herouville, D’Estrée, Loewendhal, Clermont Prince, Clermont Tonnerre.
Un grand merci aux participants pour cette excellente partie!!!