par Teethmaniac Ven 13 Avr - 10:11
Salut les gars
Je reviens tard sur ce sujet, mais bon entre toutes les occupations... C'est un sujet intéressant et je pense qu'il faut prendre cette question du point de vue historique que par ce que propose HC ou BP. De toute façon, ces deux règles permettent facilement de remettre "les formations" dans son contexte et sortir de la sacro sainte ligne de règle. Tout en partant du principe que nous jouons entre Gentlemen.
Je ne vais pas remonter toute l'histoire, mais les premières vrais formations date surtout des guerres d'Italie et les formation Colunella (ou approchant). Je ne retrouve pas le terme exact. Mais ca implique des piquiers, des joueurs d'épée et hallebardiers avec des arbalétriers ou arquebusiers sur les flancs. Jusqu'à la formation du Tercio espagnol, une forteresse peu manœuvrable ou le développement de la brigade à la hollandaise plus souple : meilleur défense contre la cavalerie comme le Tercio, plus efficace au tir et surtout plus mobile. Les suédois vont augmenter la puissance de tir de leur formation à la suédoise, avec l'apport de l'artillerie régimentaire. Toutefois, ces formations restent encore rigides et lentes, face à une cavalerie qui va soit développer la caracole, soit la charge à fond comme les polonais et leurs hussards ailés. L'artillerie reste encore très figée. Le train au sens militaire ne se développera qu'après la seconde moitié du 18ème. Tout ca va changer vers la guerre de succession d'Espagne avec l'apport du feu par peloton. Mais pour ça il faut être en ligne plus étiré et réduire le nombre de rang de tireur et surtout beaucoup de discipline. Frederick va apporter la cadence à l'infanterie et demander à sa cavalerie de charger au galop (Hussard comme cuirassier). Il va enfin apporter du mouvement à quelque chose de très figé. Car l'infanterie se déplaçant en colonne, doit passer en ligne le plus rapidement possible pour combattre. Cf La défaite française de Rossbach, ou la défaite autrichienne à Leuthen, surpris de voir les prussiens leur tomber sur le flanc. En faite, les champs de bataille sont encore en taille réduites. On se tire dessus à très courte distance, et on compte sur celui qui fuira au premier tir. Les unités sont donc en ligne, les unes derrière les autres, remplaçant les bataillons effondrés ou fuyantes. La puissance de feu est assez meurtrière et les combats de cavalerie restent des charges sur les flancs contre d'autres cavaliers. Maurice de Saxe dans ses rêveries parle enfin de colonne d'assaut à la romaine avec alternance d'unité de cavalier et de fantassin, s'inspirant de Montecoculli. Oui, il y a aussi l'engouement pour la chose antique. Toutefois, pour lui, le soldat français est plus capable d'attaquer avec ca baïonnette que de tenir sa discipline au feu. Il y aura quelqu'un qui en tirera des enseignements de ces lectures : Napoléon bien sur, mais pas sans l'expérience acquise lors de la formation des armées révolutionnaires. Sans parler du système Gribeauval. Les formations se modifient. Tous ceux qui combattent encore en ligne, se font bousculer et finisse par adopter la colonne d'assaut, certes moins pratique au tir contre la ligne anglaise, mais une colonne bien disciplinée fini par écraser tout sur son passage. Pour tout vous dire, garder dans l'esprit l'Histoire. Oublier des carrés ou des colonnes pendant le 17ème ou 18ème. Faut être un peu rôliste et se mettre dans la peau de gens de ces époques. Evidemment, les formations vont encore évoluer à partir de la seconde moitié du 19ème, mais ca c'est une autre Histoire.