Suite des Grand Formats avec cette fois Lauffeld 1747
On est un peu plus haut encore en termes de troupes que le maximum précédent puisque cette fois on a 24 brigades sur la tables (13 françaises 11 alliées) et 120 unités (66 françaises, 54 alliées). Me faudra certainement plus de surface en longueur pour éviter l'embouteillage.
Voici les ordres de bataille :
Voici également la carte tactique donnée aux joueurs pour le briefing secret des équipes :
DUREE DE LA PARTIE
6 tours et un septième tour sur 4+ et un 8ème tour sur 6+ (soyons joueurs)
CONDITIONS DE VICTOIRES
Victoire totale si à l'issue d'un tour d'équipe l'une des armées est déroutée. On n'arrête pas immédiatement la partie, on finit le tour de l'équipe en cours.
Victoire mineure si à l'issue des tours de jeu l'une des équipes a plus de points de victoire que l'autre
Egalité si les deux équipes ont le même nombre de points de victoire
POINTS DE VICTOIRE
- 2 pts par brigade déroutée
- 2 pt si général d'armée tué/capturé
- 1 pt par général de brigade tué/capturé (pas juste mis en déroute avec sa brigade)
- 1 pt par couleur capturée (voir règle LAoK)
LA TABLE
Plan de bataille Français
Jérémie était deg de ne pouvoir être des nôtres mais il avait quand même cogité avec moi sur les tactiques et le déploiement des deux armées. Pour ce qui est des français nous avions grosso modo suivi ses préconisations, il peut donc être content.
En gros nous avions une nette supériorité numérique (10 bataillons d’infanterie de plus, 3 régiments de cavalerie de plus) mais avec des troupes moins qualitatives et une petite règle spé uniquement pour la mêlée (acharnée). On avait également pas mal de troupes à Moral 3+. En face ils étaient bien meilleurs au tir et avaient une pièce d’artillerie en plus. Il était donc évident qu’on ne gagnerait pas un duel de tir d’autant qu’ils avaient couverts et bâtiments à profusion.
La physionomie du terrain faisait en plus que le flanc droit allait nous réserver un embouteillage qui desservirait davantage les français que les alliés, nous décidions donc de le délaisser. Yotu insista cependant pour y stationner un peu plus de troupes que prévu initialement. Il déploya les redoutes bonus offertes via la règle spéciale du maréchal de Saxe pour contrôler le vallon de la rivière et la base de la grande colline de notre côté.
Le plan était donc de porter notre attaque sur le flanc gauche et le centre qui étaient plutôt dégagé et permettrait donc d’appuyer notre supériorité numérique.
Benoît reçut le commandement du flanc gauche et reçu deux grosses brigades (Montagne et Calonne) déployée sur deux lignes avec à l’extrême gauche la brigade de cavalerie Clermont Tonnerre et en retrait derrière les fantassins la brigade de cavalerie Richelieu.
L’aile gauche française sous la direction de Benoit
Je prenais le commandement du centre gauche avec la brigade Salière et surtout la brigade d’élite Loewendahl comptant les gardes françaises et 3 régiments de grenadiers combinés que je destinais à l’assaut de Lauffeld. En seconde ligne je plaçais les brigades de cavalerie d’Estrée et Senecterre.
Au centre droit Loris bloquait le plateau avec la brigade Broglie retranchée dans des redoutes et pour parachever le tout, nos 3 pièces de 8 posées sur une colline dans une redoute face à Lauffeld.
Yotu avait le commandement de la droite avec les brigades Chabanne, Eu, Clermont Prince et Ségur.
Le centre français
Plan de bataille Allié
Nous n’avons pas eu trop vent des tenants et aboutissants du plan allié toutefois, il semblait assez similaire au nôtre : délaisser la droite et combattre plutôt dans la plaine à gauche. En revanche disposant de moins de troupes, ils adoptèrent une approche défensive. C’était assez logique étant donné la profusion d’éléments défensifs à leur disposition mais cela avait également un désavantage qui est que l’acheminement de renforts via la seconde ligne serait difficile en raison de l’encombrement de décors.
Ils placèrent leurs canon de façon équilibrée dans les bâtiments (ce qui les immobilisaient définitivement mais leur donnaient une plus grande protection). A gauche face à Benoit Tharaniel opposait la petite brigade autrichienne Wolfenbuttel avec en seconde ligne la petite brigade de cavalerie hollandaise Hessen-Philipstal derrière la redoute entre le bord de table et la forêt ; ainsi la grande brigade hollandaise Waldeck dans et autour du village de Gross Spaeven. La cavalerie autrichienne de Batthyani était à droite de Gross Spaeven collée au bord de table.
Le centre gauche allié
Devant elle, sous le commandement de Triarus les brigades anglo-allemandes Hesse-Cassel et Zastrow, la première dans la bande de terre et la seconde autour de Lauffeld. La Brigade anglaise Mordaunt à droite de Lauffeld devant le plateau.
Le centre droit allié
Jean Charles tenait la droite avec les brigades d’infanterie Daun et Albemarle ainsi que les brigades de cavalerie Ilten et Ligonnier autour de Montenaken.
La gauche alliée sous la direction de Jean Charles
La Bataille
Le tirage au dé désigna les français pour commencer.
TOUR 1 FR
Vu la ligne quasi ininterrompue de troupes dont un bon paquet retranchées, je décidais de tenter une approche risquée mais potentiellement plus payante eu égard aux qualités des troupes ennemies et des miennes : l’offensive tous azimut à la baïonnette et le plus vite possible !
Je donnais donc l’ordre d’avancer assez vite, mais de façon à me trouver juste hors de portée de mousquet au tour suivant (histoire d’obliger l’anglois à soit sortir de son trou, soit à rester et à ne pas tirer). Je réussissais tous mes jets de commandement… et j’étais en fait bien le seul : Benoit avait avancé un peu certains régiments et d’autres pas du tout. Yotu n’avait pas réussi à bouger du tout.
L’avance française à gauche
Notre attaque en ordre oblique semblait donc clairement se transformer en fer de lance et j’étais en pointe ! En effet les brigades Loewendahl et Salière étaient bien avancées. Loris envoya donc les régiments Custine Cour au Chantre et une pièce régimentaire pour protéger mon flanc et opéra un bombardement d’appui en règle de Lauffeld ciblant notamment la batterie de 8 livres embusquée dans le bâtiment juste devant mes grenadiers. Le tir de Loris fut très précis puisqu’il causa une blessure au canon, 2 pts de structure au bâtiment et désorganisa l’artillerie ennemie.
TOUR 1 ALL
Les alliés ne bougèrent évidemment pas et décidèrent ce faisant de ne tirer qu’avec leur artillerie qui n’eut que peu d’effet si ce n’est désorganiser l’un de mes régiment de grenadiers et le régiment Custine de Loris. A gauche en revanche, Tharaniel fut plus joueur puisqu’il fit avancer le régiment Orange-Friesland pour tirer sur la première ligne de Benoit avec son artillerie et la désorganisa.
Les tirs d’artillerie alliés au centre tandis que les grenadiers de Loewendahl avancent
Les hollandais de Waldeck se préparent à recevoir les forces de Montagne et de Salière
TOUR 2 FR
Ce fut un tour qui allait être décisif. Je me sentais un peu seul devant mais j’étais trop avancé pour reculer, il fallait saisir l’instant. J’ordonnais à Loewendahl et Salière de faire charger tous leurs régiments. Et la chance me sourit puisque mes deux ordres de brigade donnèrent 3 mouvements ! A l’exception du régiment Crillon, tous passèrent sans encombre au travers des tirs de contre-charge et de la mitraille des canons et chargèrent en hurlant la plaine entre Lauffeld et Gross Spaeven engageant toutes les troupes et pièces ennemies autour.
La charge française percute le centre allié et notamment la division Hesse Cassel
Devant Gross Spaeven le régiment de cavalerie Royal Cravates chargea l’artillerie régimentaire de Waldeck (qui manqua complètement sa mitraille) la piétinèrent et percèrent sur les hollandais du régiment Salish situés derrière leur causant de lourdes pertes. Les combats se passèrent bien pour les fantassins puisque Crillon perdit mais tint bon et que les grenadiers remportèrent le combat (mais les anglais de Crawford résistèrent).
Le général Senecterre fit passer sa cavalerie de gauche vers le centre en les plaçant en colonne.
Certes la percée n’était pas encore victorieuse, mais l’ennemi était désormais coincé et sous pression et j’avais réussi à faire trembler l’édifice. Restait à attendre les alliés. Benoit avança assez lentement malheureusement.
Heureusement Loris poursuivit le bombardement de Lauffeld avec ses grosses pièces occasionnant une seconde blessure au canon embusqué. Mon artillerie régimentaire (celle de Loewendhal) et celle de Loris (celle de Broglie) furent poussées à bras à portée de Lauffeld et une seconde salve de boulets fit finalement s’effondrer le bâtiment, tuant tout le monde à l’intérieur. Et permettant à mes grenadiers proches, venant juste de massacrer l’artillerie régimentaire de Hesse Cassel, d’investir les ruines. « Plus de bâtiment, plus de canon, plus de canon plus de problème, plus de problème…plus de problème ! » dit le chef d’artillerie français.
A droite les fusiliers de Morlière avancèrent dans le marais pour harceler les autrichiens de Daun. Et le Prince de Clermont fit avancer ses bataillons sur le plateau de Montenaken
Les troupes de Clermont Prince montent sur le plateau de Montenaken
TOUR 2 ALL
Désormais bien au fait de notre plan, les alliés devaient réagir. Et c’est là que le point faible de leur position se fit sentir. La profusion de décors causait un embouteillage de troupes qui empêchait de manœuvrer facilement. Tharaniel notamment était soumis à une pression maximum puisque notre fer de lance transperçait la charnière entre Gross Spaeven et Lauffeld et donc entre lui et Triarus et qu’il était de plus menacé à brève échéance par l’avance de Benoit. Avec dans l’absolu seulement 16 régiments contre 27 il était réduit à la défensive et il ne pouvait acheminer de renforts depuis ou vers l’extrémité du flanc gauche du fait de la forêt.
Crillon est repoussé hors de la redoute
Triarus et Jean Charles se décidèrent donc à sortir du bois et à prendre le grand plateau entre Montenaken et Lauffeld. C’était une très bonne décision puisque le point faible de notre dispositif était là. S’ils parvenaient à percer par ici ils pourraient acheminer les renforts de la droite et à menacer mon flanc.
Jean Charles fit donc avancer la brigade d’infanterie Albemarle et derrière elle la brigade de cavalerie Ilten à la rencontre des français de Clermont tandis que Triarus faisait avancer Mordaunt et une partie des troupes de Zastrow. Ses premières salves furent assez faiblardes puisque seul le régiment Biron fut désorganisé.
Les anglais d’Albemarle viennent à la rencontre des français
La contre attaque alliée était en route et restait à voir si Yotu, qui n’était guère en veine jusque là, allait réussir à la contrer.
Tharaniel ouvrit le feu avec tout ce qu’il pouvait mais les résultats furent assez maigres mais il parvint tout de même à clouer les bataillons de Benoit au sol, en bas de la colline de Gross Spaeven, désorganisés.
La mêlée centrale se poursuivait mais les fissures apparaissaient puisque les grenadiers français déroutèrent le régiment anglais Pulteney. En revanche Tharaniel dépêcha ses dragons autrichiens d’élite contre mes grenadiers qui avaient investi le village et les déroutèrent pour réinvestir les ruines !
TOUR 3 FR
Les mouvements d’initiative ouvrirent le bal. Les gendarmes impétueux durent charger la garde hanovrienne de Triarus au centre gauche et furent direct repoussés par le tir de contre charge. L’élite de la France se repliait piteusement derrière la ligne de fantassins de Loris. Ce dernier fit donner sa puissante batterie d’artillerie et sa pièce régimentaire contre ce même régiment, les résultats furent cette fois maigres mais les manteaux rouges furent désorganisés. Les tirs des troupes de Broglie arrêtèrent la progression de Mordaunt.
Plus à gauche, par contre, mes cuirassiers du Roi saisirent l’occasion de charger de flanc le régiment Ayla situé devant Gross Spaeven. C’était risqué à cause de la mitraille d’opportunité du canon situé non loin, mais Tharaniel foira complètement son tir et notre cavalerie d’élite percuta le flanc hollandais…bientôt suivi par la cavalerie de Benoit qui venait de déclencher une charge lointaine arrivant à point nommé ! Les hollandais furent pulvérisés. Dans le même temps le régiment Royal Cravates triomphait des fantassins de Salish et la mousqueterie de Benoit secouait le régiment Orange Friesland qui s’était avancé le tour précédent, provoquant la déroute de la grosse division Waldeck.
La charge combinée de la cavalerie française devant Gross Spaeven
A gauche, Benoit tenta une autre charge de cavalerie contre les autrichiens de Wolfenbuttel mais le tir de contre charge força la première unité à se replier et la seconde n’atteint pas l’ennemi.
Toujours au centre, la mêlée furieuse que j’avais initié, se poursuivait : Crawford repoussa Crillon hors de sa redoute, mais à côté mes grenadiers victorieux du régiment Pulteney chargeaient les gardes hessois réussissant l’exploit de les secouer dès la charge.
Sur le plateau les choses sérieuses commencèrent puisque Yotu décida de faire comme moi et de charger directement. Les régiments Du Roi et Beauvoisis engagèrent donc le corps à corps contre les fusiliers gallois et les écossais. Malgré des pertes légères au tir de contre charges et peu de soutien (puisque les autres régiments n’avaient pas voulu avancer), les français prirent leurs ennemis au dépourvu. Les gallois tinrent bon mais les écossais furent déroutés immédiatement. A droite le harcèlement se poursuivait sans gain notable.
Du Roi et Beauvoisis chargent les gallois et les écossais à la baïonnette
TOUR 3 ALL
A gauche Tharaniel s’efforça de rester planqué dans son bunker.
A gauche les autrichiens se replient vers le bois et les redoutes.
Ses autrichiens se dispersèrent dans les bois pour s’embusquer. Les hollandais de Waldeck quittaient le champ de bataille, à l’exception des suisses du régiment Rebecq solidement retranchés à l’arrière de Gross Spaeven et dont les salves désorganisèrent les cuirassiers du roi.
Au centre c’était toujours la foire à la baïonnette et les hessois déroutèrent devant mes grenadiers combinés. Les anglais de Crawford ouvrirent le feu depuis leur redoute sur le régiment de Piémont situé devant eux mais, malgré les pertes, ce dernier ne broncha pas. Les hussards hongrois chargèrent les cavaliers du Royal Cravates mais leur charge fit « pshitt » et les français prirent l’ascendant.
Tharaniel tenta de faire remonter ses dragons autrichiens en selle hors des ruines pour charger mes grenadiers de la seconde ligne mais ils échouèrent et ne purent que sortir de la ruine et se mettre à cheval.
Au centre droit L’attaque combinés des hanovriens de Zastrow et des anglais de Mordaunt avait été enrayé par les tirs des fantassins de Broglie et un duel de tir s’engagea avec ces derniers.
Sur le grand plateau Jean Charles fit charger sa cavalerie pour tenter de repousser les français mais s’ils détruisirent effectivement le régiment Beauvoisis, ils furent secoués au passage ce qui ne l’arrangeait pas. A côté les fusiliers gallois et le régiment Du Roi continuaient de se savater joyeusement et les français firent finalement replier leurs ennemis. Yotu avait presque réussit à expulser l’anglois du plateau mais ce dernier avait encore des renforts.
Ilten et sa cavalerie tentent une contre-charge
A droite les anglais du régiment Douglas désorganisèrent la cavalerie de Yotu qui tentait de rejoindre également le plateau et une partie de la cavalerie de Ligonnier s’avança. Daun et ses autrichiens tirèrent sur les fusiliers de Morlière embusqués dans le marais mais ne leur firent rien.
TOUR 4 FR
Les Royal Cravates triomphèrent de hussards et les déroutèrent.
Les carabiniers du Roi chargèrent d’initiative les dragons autrichiens de flanc, ces derniers se tournèrent pour faire face mais je parvenais ensuite à faire charger mes grenadiers de flanc, les cavaliers furent sans surprise déroutés et mes carabiniers reprirent la ruine. Na mé oh !
Les dragons autrichiens sont déroutés par les carabiniers et les grenadiers
Les grenadiers du Roi désorganisèrent d’une bonne salve un régiment de cuirassiers, tandis que Piémont parvint à dérouter Crawford d’une salve à bout portant entraînant la déroute de la division Hesse Cassel. Il y avait donc enfin un vrai trou dans dispositif allié, ma tactique ultra agressive avait payé.
Le centre allié sur le point de lâcher
Au centre droit devant Lauffeld la brigade Broglie et l’artillerie continuèrent de pilonner les troupes anglo hanovriennes mais avec des résultats assez mitigés, Triarus réussissant bien ses sauvegardes. Les gendarmes toujours impétueux essayèrent encore de charger la garde hanovriennes qui les fit à nouveau replier au tir de contre-charge (et secoués en plus cette fois ! Ce n’est pas leur jour aux gendarmes…)
Sur le plateau, la seconde ligne française s’avançait : le reste de la division Clermont et des éléments de la brigade Lutteaux amenés en renfort par Yotu. Ils engagèrent un duel de tir avec les alliés pour le contrôle du plateau obligeant la cavalerie d’Ilten à se replier, secouée, tandis que le régiment du roi chargeait le flanc de l’artillerie régimentaire d’Albemarle et la détruisait. Le tout sous le feu de harcèlement des arquebusiers de Grassin positionnés dans les bois.
A droite Ségur déclencha une charge de cavalerie contre Ligonnier sans vainqueur.
L’offensive de cavalerie française sur la droite qui ne donnera finalement rien...
TOUR 4 ALL
A nouveau les alliés tentèrent une contre-attaque.
A gauche Tharaniel tenta de faire charger sa cavalerie contre Benoit mais échoua, en revanche sa mousqueterie et ses canon finirent par dérouter la division Clermont Tonnerre. A centre gauche, les redoutables cuirassiers autrichiens avaient enfin le champ libre pour charger et le firent après la retraite des débris de la brigade Hesse Cassel. L’élan de leur charge renversa le régiment de Piémont qui ne parvint pas à les désorganiser (et tuèrent le général Salière au passage) puis ils percèrent sur Crillon déjà éprouvé et le déroutèrent à son tour. Avec sang froid (et des bons jets de dés de ma part), mes 3 soutiens réussirent à deux reprises leurs tests de panique. Néanmoins Ma tête de pont était en passe d’être renversée par ces satanés autrichiens !
Les cuirassiers autrichiens font le ménage devant eux !
Au centre droit les duels de tirs restaient stériles mais avec l’artillerie régimentaire de Mordaunt et les tirs des gallois d’Albemarle, Jean-Charles et Triarus détruisirent le régiment du roi.
A droite le combat de cavalerie se poursuivit sans vainqueur.
TOUR 5 FR
A gauche, peu aidé par les dés, Benoit tentait de ramener des troupes pour écraser la dernière poche de résistance de Tharaniel à gauche du bois, mais ses régiments étaient soit désorganisés soit refusaient de bouger.
Notre maul de cavalerie devant Gross Spaeven ne bougea pas non plus, principalement parce que le général d’Estrée se trouvait au centre en train de tenter (en vain) de rallier les gendarmes et parce que les cavaliers de Richelieu refusaient de bouger.
Du côté de la tête de pont entre Gross Spaeven et Lauffeld, le général Poivrière (qui remplaçait Salière, oui je sais c’est nul, mais ne me jugez pas) et le général Loewendahl tournèrent leur régiments pour prendre en enfilade les cuirassiers autrichiens qui périrent tous au champ d’honneur sous la grêle de tirs et entraînèrent la déroute de la division Batthyány.
Les courageux autrichiens subissent les tirs en enfilades des français et succombent
Les carabiniers en tirailleurs avaient investi Lauffeld et livraient un combat de rue à la garde britannique leur causant deux blessures. Plus bas entre les deux plateaux, les tirs de notre artillerie et de nos bataillons secouèrent le régiment Hardenberg et déroutèrent la garde hanovrienne. Il faut dire qu’à cet endroit ces régiments alliés étaient face à des troupes françaises bien soutenus avec pas moins de 5 pièces et qui donc pouvaient largement jouer la montre, d’autant que le reste de la division Broglie quittait ses redoutes pour monter en première ligne.
Le centre allié subit le feu de la ligne française bien en place de Loris et Yotu.
Sur le plateau Yotu fit avancer le reste de son infanterie : Biron, Eu et Aubeterre mais ne parvint pas à atteindre les lignes alliées.
A gauche les cavaliers anglais du régiment Copes triomphèrent des cavaliers français et déroutèrent le régiment La Bretoche, tuant le général de Brigade Ségur et les fusiliers de Morlière en soutien au passage.
TOUR 5 ALL
A gauche Tharaniel continua de tirer désorganisant un maximum de français. Il savait que ce faisant il immobilisait pas moins de 12 bataillons ennemis contre lui.
L’artillerie de Triarus dérouta (mauvais jet de dé de ma part) mes grenadiers combinés et je perdais donc ma brigade Loewendahl. Bref un coup dur car c’était la pointe de mon attaque, mais bon, elle avait bien bossée au vue des circonstances.
Loewendahl et sa division sont mis en déroute par les alliés
Triarus envoya ensuite le régiment Conway de la brigade Mordaunt faire barrage à la venue de mes troupes. Et il ordonna au régiment Gauvain d’occuper le village pour soutenir la garde britannique qui subissait toujours de nombreux tirs de tous côtés. Le général Zastrow rallia d’ailleurs cette dernière pour éviter de perdre sa brigade à son tour.
Jean Charles tenta le tout pour le tout pour se dégager en envoyant le reste de la division de cavalerie Ilten à la charge contre les français mais le tir de contre-charge et la mêlée les secouèrent et ils se replièrent secoués entraînant la déroute de la division. Ses autres tirs furent efficaces mais tous sauvegardé par Yotu qui était bien décidé à prendre ce plateau.
A droite la cavalerie de Ligonnier ne put avancer d’avantage puisque deux de ses régiments avaient été secoués par des tirs et des combats.
TOUR 6 FR
A gauche Benoit avait la plupart de ses régiments désorganisés, il ne put donc guère bouger. Il ne parvint pas non plus à déplacer sa cavalerie.
Entre Lauffeld et Gross Spaeven le ménage avait été fait, il me fallait donc déplacer mes troupes. Hélas D’Estrée, rata encore le ralliement des gendarmes et le reste de ses forces, encore situé devant Gross Spaeven, ne purent donc pas bouger. En revanche, Senecterre fit enfin avancer ses deux unités de cavalerie pour se placer sur le petit plateau devant Gross Spaeven, prêt à charger au prochain tour les fantassins de Zastrow et Mordaunt plus bas dans la plaine.
Les renforts de cavalerie française arrivent
Poivrière parvint à faire déplacer sous la supervision de De Saxe, des régiments vers Lauffeld ainsi qu’une pièce qui fit feu sur le village et notamment sur les hanovriens de Gauvain, leur occasionnant une perte. Malgré l’action combinée des carabiniers embusqués et des canons de 8 livres la garde britannique ne broncha pas et resta en place ainsi que sa brigade.
Pourtant au milieu ça craquait : sous le feu des renforts français le régiment Hardenberg dérouta.
Sur le plateau les français portaient l’estocade finale par des salves meurtrières appuyées par les Grassins embusqués, repoussant définitivement les anglais et déroutant la brigade d’Albemarle. Yotu était finalement maître de ce plateau.
Yotu, par l’entremise de Lutteaux et du Prince de Clermont est maître du plateau de Montenaken
A droite pas de mouvement français puisque les divisions Chabanne et Ségur restaient à l’affut.
TOUR 6 ALL
A gauche, Tharaniel acculé continuait de tirer et de désorganiser les troupes de Benoit.
A gauche Tharaniel résiste toujours
Au centre les débris de troupes alliées ripostèrent péniblement au feu français. Zastrow rallia à nouveau les gardes anglais qui tenaient toujours solidement Lauffeld
Au centre Triarus a formé une dernière poche de résistance autour de Lauffeld toujours défendu par la garde britannique
Triarus tenta une charge désespérée à la baïonnette du régiment Wolfe, déjà affaibli, contre le régiment Biron, mais les français ripostèrent en secouant les anglais et les repoussèrent couronnant la déroute de la brigade Mordaunt au passage.
Les troupes autrichiennes de Daun à droite se déplacèrent enfin avec les cavaliers de Ligonnier qui s’avancèrent face aux cavaliers de Ségur.
Le sort parla et nous eûmes droit à un septième tour ce qui n’arrangea pas du tout les alliés qui se seraient bien contenté d'une défaite mineure.
TOUR 7 FR
Benoit était toujours bloqué devant la redoute à gauche rempli d’autrichiens.
Pour ma part, avec l’aide de De Saxe qui supervisait toujours Poivrière, je parvins à faire charger les régiments Hainault, Royal et Soissonnais sur Lauffeld, contre le bâtiment défendu par le régiment Gauvain, qui cependant repoussa sans difficulté mon assaut.
L’offensive des troupes de Poivrière repoussée par les hanovriens de Gauvin. Vous n’aurez pas Lauffeld !!!!
D’Estrée, enfin de retour à gauche fit déplacer ses cavaliers.
Au centre toute notre artillerie tenta une fois encore de secouer la garde britannique avec l’aide des carabiniers embusqués dans Lauffeld mais sans succès, les gardes se virent rendre les honneurs, ils avaient bien tenus et Triarus/Zastrow ne perdra pas sa brigade. J’enrageais, mais à droite Yotu était déchaîné, il fit avancer ses troupes pour ouvrir le feu sur la cavalerie de Ligonnier en approche, toujours avec l’aide des arquebusiers de Grassin, et ils secouèrent un troisième régiment occasionnant la déroute de cette brigade et nous offrant la victoire.
Yotu se prépare à achever les cavaliers de Ligonnier.
Finalement notre tactique ultra agressive avait été efficace. Tout s’était joué au centre, mais étonnamment également sur le grand plateau grâce à l’action énergique de Yotu.
Pour info :
Brigades Alliées détruites : Waldeck, Hesse Cassel, Batthyány, Mordaunt, Albemarle, Ligonnier.
Brigades Françaises détruites : Clermont Tonnerre, Loewendhal
Commandant alliés tués : aucun
Commandants français tués : Salière, Ségur.
Unités du match :
- Les cuirassiers autrichiens qui ont failli ruiner mon offensive en déroutant coup sur coup les régiments Crillon et Piémont et m’obligeant à me détourner pour les repousser sous une invraisemblable avalanche de feu !
- Mes grenadiers combinés qui détruisirent en un assaut furieux un régiment anglais et un hessois.
- Les arquebusiers de Grassin et les fusiliers de Morlière qui furent des plaies toute la partie.
- Le régiment du Roi qui déménagea le plateau à lui seul à un moment.
- La garde britannique qui a tenu Lauffeld 3 tours sous une pluie de boulets et de balles et a maintenu la brigade Zastrow à flot.
Un grand merci aux participants pour cette excellente partie!!!
On est un peu plus haut encore en termes de troupes que le maximum précédent puisque cette fois on a 24 brigades sur la tables (13 françaises 11 alliées) et 120 unités (66 françaises, 54 alliées). Me faudra certainement plus de surface en longueur pour éviter l'embouteillage.
Voici les ordres de bataille :
Voici également la carte tactique donnée aux joueurs pour le briefing secret des équipes :
DUREE DE LA PARTIE
6 tours et un septième tour sur 4+ et un 8ème tour sur 6+ (soyons joueurs)
CONDITIONS DE VICTOIRES
Victoire totale si à l'issue d'un tour d'équipe l'une des armées est déroutée. On n'arrête pas immédiatement la partie, on finit le tour de l'équipe en cours.
Victoire mineure si à l'issue des tours de jeu l'une des équipes a plus de points de victoire que l'autre
Egalité si les deux équipes ont le même nombre de points de victoire
POINTS DE VICTOIRE
- 2 pts par brigade déroutée
- 2 pt si général d'armée tué/capturé
- 1 pt par général de brigade tué/capturé (pas juste mis en déroute avec sa brigade)
- 1 pt par couleur capturée (voir règle LAoK)
LA TABLE
Plan de bataille Français
Jérémie était deg de ne pouvoir être des nôtres mais il avait quand même cogité avec moi sur les tactiques et le déploiement des deux armées. Pour ce qui est des français nous avions grosso modo suivi ses préconisations, il peut donc être content.
En gros nous avions une nette supériorité numérique (10 bataillons d’infanterie de plus, 3 régiments de cavalerie de plus) mais avec des troupes moins qualitatives et une petite règle spé uniquement pour la mêlée (acharnée). On avait également pas mal de troupes à Moral 3+. En face ils étaient bien meilleurs au tir et avaient une pièce d’artillerie en plus. Il était donc évident qu’on ne gagnerait pas un duel de tir d’autant qu’ils avaient couverts et bâtiments à profusion.
La physionomie du terrain faisait en plus que le flanc droit allait nous réserver un embouteillage qui desservirait davantage les français que les alliés, nous décidions donc de le délaisser. Yotu insista cependant pour y stationner un peu plus de troupes que prévu initialement. Il déploya les redoutes bonus offertes via la règle spéciale du maréchal de Saxe pour contrôler le vallon de la rivière et la base de la grande colline de notre côté.
Le plan était donc de porter notre attaque sur le flanc gauche et le centre qui étaient plutôt dégagé et permettrait donc d’appuyer notre supériorité numérique.
Benoît reçut le commandement du flanc gauche et reçu deux grosses brigades (Montagne et Calonne) déployée sur deux lignes avec à l’extrême gauche la brigade de cavalerie Clermont Tonnerre et en retrait derrière les fantassins la brigade de cavalerie Richelieu.
L’aile gauche française sous la direction de Benoit
Je prenais le commandement du centre gauche avec la brigade Salière et surtout la brigade d’élite Loewendahl comptant les gardes françaises et 3 régiments de grenadiers combinés que je destinais à l’assaut de Lauffeld. En seconde ligne je plaçais les brigades de cavalerie d’Estrée et Senecterre.
Au centre droit Loris bloquait le plateau avec la brigade Broglie retranchée dans des redoutes et pour parachever le tout, nos 3 pièces de 8 posées sur une colline dans une redoute face à Lauffeld.
Yotu avait le commandement de la droite avec les brigades Chabanne, Eu, Clermont Prince et Ségur.
Le centre français
Plan de bataille Allié
Nous n’avons pas eu trop vent des tenants et aboutissants du plan allié toutefois, il semblait assez similaire au nôtre : délaisser la droite et combattre plutôt dans la plaine à gauche. En revanche disposant de moins de troupes, ils adoptèrent une approche défensive. C’était assez logique étant donné la profusion d’éléments défensifs à leur disposition mais cela avait également un désavantage qui est que l’acheminement de renforts via la seconde ligne serait difficile en raison de l’encombrement de décors.
Ils placèrent leurs canon de façon équilibrée dans les bâtiments (ce qui les immobilisaient définitivement mais leur donnaient une plus grande protection). A gauche face à Benoit Tharaniel opposait la petite brigade autrichienne Wolfenbuttel avec en seconde ligne la petite brigade de cavalerie hollandaise Hessen-Philipstal derrière la redoute entre le bord de table et la forêt ; ainsi la grande brigade hollandaise Waldeck dans et autour du village de Gross Spaeven. La cavalerie autrichienne de Batthyani était à droite de Gross Spaeven collée au bord de table.
Le centre gauche allié
Devant elle, sous le commandement de Triarus les brigades anglo-allemandes Hesse-Cassel et Zastrow, la première dans la bande de terre et la seconde autour de Lauffeld. La Brigade anglaise Mordaunt à droite de Lauffeld devant le plateau.
Le centre droit allié
Jean Charles tenait la droite avec les brigades d’infanterie Daun et Albemarle ainsi que les brigades de cavalerie Ilten et Ligonnier autour de Montenaken.
La gauche alliée sous la direction de Jean Charles
La Bataille
Le tirage au dé désigna les français pour commencer.
TOUR 1 FR
Vu la ligne quasi ininterrompue de troupes dont un bon paquet retranchées, je décidais de tenter une approche risquée mais potentiellement plus payante eu égard aux qualités des troupes ennemies et des miennes : l’offensive tous azimut à la baïonnette et le plus vite possible !
Je donnais donc l’ordre d’avancer assez vite, mais de façon à me trouver juste hors de portée de mousquet au tour suivant (histoire d’obliger l’anglois à soit sortir de son trou, soit à rester et à ne pas tirer). Je réussissais tous mes jets de commandement… et j’étais en fait bien le seul : Benoit avait avancé un peu certains régiments et d’autres pas du tout. Yotu n’avait pas réussi à bouger du tout.
L’avance française à gauche
Notre attaque en ordre oblique semblait donc clairement se transformer en fer de lance et j’étais en pointe ! En effet les brigades Loewendahl et Salière étaient bien avancées. Loris envoya donc les régiments Custine Cour au Chantre et une pièce régimentaire pour protéger mon flanc et opéra un bombardement d’appui en règle de Lauffeld ciblant notamment la batterie de 8 livres embusquée dans le bâtiment juste devant mes grenadiers. Le tir de Loris fut très précis puisqu’il causa une blessure au canon, 2 pts de structure au bâtiment et désorganisa l’artillerie ennemie.
TOUR 1 ALL
Les alliés ne bougèrent évidemment pas et décidèrent ce faisant de ne tirer qu’avec leur artillerie qui n’eut que peu d’effet si ce n’est désorganiser l’un de mes régiment de grenadiers et le régiment Custine de Loris. A gauche en revanche, Tharaniel fut plus joueur puisqu’il fit avancer le régiment Orange-Friesland pour tirer sur la première ligne de Benoit avec son artillerie et la désorganisa.
Les tirs d’artillerie alliés au centre tandis que les grenadiers de Loewendahl avancent
Les hollandais de Waldeck se préparent à recevoir les forces de Montagne et de Salière
TOUR 2 FR
Ce fut un tour qui allait être décisif. Je me sentais un peu seul devant mais j’étais trop avancé pour reculer, il fallait saisir l’instant. J’ordonnais à Loewendahl et Salière de faire charger tous leurs régiments. Et la chance me sourit puisque mes deux ordres de brigade donnèrent 3 mouvements ! A l’exception du régiment Crillon, tous passèrent sans encombre au travers des tirs de contre-charge et de la mitraille des canons et chargèrent en hurlant la plaine entre Lauffeld et Gross Spaeven engageant toutes les troupes et pièces ennemies autour.
La charge française percute le centre allié et notamment la division Hesse Cassel
Devant Gross Spaeven le régiment de cavalerie Royal Cravates chargea l’artillerie régimentaire de Waldeck (qui manqua complètement sa mitraille) la piétinèrent et percèrent sur les hollandais du régiment Salish situés derrière leur causant de lourdes pertes. Les combats se passèrent bien pour les fantassins puisque Crillon perdit mais tint bon et que les grenadiers remportèrent le combat (mais les anglais de Crawford résistèrent).
Le général Senecterre fit passer sa cavalerie de gauche vers le centre en les plaçant en colonne.
Certes la percée n’était pas encore victorieuse, mais l’ennemi était désormais coincé et sous pression et j’avais réussi à faire trembler l’édifice. Restait à attendre les alliés. Benoit avança assez lentement malheureusement.
Heureusement Loris poursuivit le bombardement de Lauffeld avec ses grosses pièces occasionnant une seconde blessure au canon embusqué. Mon artillerie régimentaire (celle de Loewendhal) et celle de Loris (celle de Broglie) furent poussées à bras à portée de Lauffeld et une seconde salve de boulets fit finalement s’effondrer le bâtiment, tuant tout le monde à l’intérieur. Et permettant à mes grenadiers proches, venant juste de massacrer l’artillerie régimentaire de Hesse Cassel, d’investir les ruines. « Plus de bâtiment, plus de canon, plus de canon plus de problème, plus de problème…plus de problème ! » dit le chef d’artillerie français.
A droite les fusiliers de Morlière avancèrent dans le marais pour harceler les autrichiens de Daun. Et le Prince de Clermont fit avancer ses bataillons sur le plateau de Montenaken
Les troupes de Clermont Prince montent sur le plateau de Montenaken
TOUR 2 ALL
Désormais bien au fait de notre plan, les alliés devaient réagir. Et c’est là que le point faible de leur position se fit sentir. La profusion de décors causait un embouteillage de troupes qui empêchait de manœuvrer facilement. Tharaniel notamment était soumis à une pression maximum puisque notre fer de lance transperçait la charnière entre Gross Spaeven et Lauffeld et donc entre lui et Triarus et qu’il était de plus menacé à brève échéance par l’avance de Benoit. Avec dans l’absolu seulement 16 régiments contre 27 il était réduit à la défensive et il ne pouvait acheminer de renforts depuis ou vers l’extrémité du flanc gauche du fait de la forêt.
Crillon est repoussé hors de la redoute
Triarus et Jean Charles se décidèrent donc à sortir du bois et à prendre le grand plateau entre Montenaken et Lauffeld. C’était une très bonne décision puisque le point faible de notre dispositif était là. S’ils parvenaient à percer par ici ils pourraient acheminer les renforts de la droite et à menacer mon flanc.
Jean Charles fit donc avancer la brigade d’infanterie Albemarle et derrière elle la brigade de cavalerie Ilten à la rencontre des français de Clermont tandis que Triarus faisait avancer Mordaunt et une partie des troupes de Zastrow. Ses premières salves furent assez faiblardes puisque seul le régiment Biron fut désorganisé.
Les anglais d’Albemarle viennent à la rencontre des français
La contre attaque alliée était en route et restait à voir si Yotu, qui n’était guère en veine jusque là, allait réussir à la contrer.
Tharaniel ouvrit le feu avec tout ce qu’il pouvait mais les résultats furent assez maigres mais il parvint tout de même à clouer les bataillons de Benoit au sol, en bas de la colline de Gross Spaeven, désorganisés.
La mêlée centrale se poursuivait mais les fissures apparaissaient puisque les grenadiers français déroutèrent le régiment anglais Pulteney. En revanche Tharaniel dépêcha ses dragons autrichiens d’élite contre mes grenadiers qui avaient investi le village et les déroutèrent pour réinvestir les ruines !
TOUR 3 FR
Les mouvements d’initiative ouvrirent le bal. Les gendarmes impétueux durent charger la garde hanovrienne de Triarus au centre gauche et furent direct repoussés par le tir de contre charge. L’élite de la France se repliait piteusement derrière la ligne de fantassins de Loris. Ce dernier fit donner sa puissante batterie d’artillerie et sa pièce régimentaire contre ce même régiment, les résultats furent cette fois maigres mais les manteaux rouges furent désorganisés. Les tirs des troupes de Broglie arrêtèrent la progression de Mordaunt.
Plus à gauche, par contre, mes cuirassiers du Roi saisirent l’occasion de charger de flanc le régiment Ayla situé devant Gross Spaeven. C’était risqué à cause de la mitraille d’opportunité du canon situé non loin, mais Tharaniel foira complètement son tir et notre cavalerie d’élite percuta le flanc hollandais…bientôt suivi par la cavalerie de Benoit qui venait de déclencher une charge lointaine arrivant à point nommé ! Les hollandais furent pulvérisés. Dans le même temps le régiment Royal Cravates triomphait des fantassins de Salish et la mousqueterie de Benoit secouait le régiment Orange Friesland qui s’était avancé le tour précédent, provoquant la déroute de la grosse division Waldeck.
La charge combinée de la cavalerie française devant Gross Spaeven
A gauche, Benoit tenta une autre charge de cavalerie contre les autrichiens de Wolfenbuttel mais le tir de contre charge força la première unité à se replier et la seconde n’atteint pas l’ennemi.
Toujours au centre, la mêlée furieuse que j’avais initié, se poursuivait : Crawford repoussa Crillon hors de sa redoute, mais à côté mes grenadiers victorieux du régiment Pulteney chargeaient les gardes hessois réussissant l’exploit de les secouer dès la charge.
Sur le plateau les choses sérieuses commencèrent puisque Yotu décida de faire comme moi et de charger directement. Les régiments Du Roi et Beauvoisis engagèrent donc le corps à corps contre les fusiliers gallois et les écossais. Malgré des pertes légères au tir de contre charges et peu de soutien (puisque les autres régiments n’avaient pas voulu avancer), les français prirent leurs ennemis au dépourvu. Les gallois tinrent bon mais les écossais furent déroutés immédiatement. A droite le harcèlement se poursuivait sans gain notable.
Du Roi et Beauvoisis chargent les gallois et les écossais à la baïonnette
TOUR 3 ALL
A gauche Tharaniel s’efforça de rester planqué dans son bunker.
A gauche les autrichiens se replient vers le bois et les redoutes.
Ses autrichiens se dispersèrent dans les bois pour s’embusquer. Les hollandais de Waldeck quittaient le champ de bataille, à l’exception des suisses du régiment Rebecq solidement retranchés à l’arrière de Gross Spaeven et dont les salves désorganisèrent les cuirassiers du roi.
Au centre c’était toujours la foire à la baïonnette et les hessois déroutèrent devant mes grenadiers combinés. Les anglais de Crawford ouvrirent le feu depuis leur redoute sur le régiment de Piémont situé devant eux mais, malgré les pertes, ce dernier ne broncha pas. Les hussards hongrois chargèrent les cavaliers du Royal Cravates mais leur charge fit « pshitt » et les français prirent l’ascendant.
Tharaniel tenta de faire remonter ses dragons autrichiens en selle hors des ruines pour charger mes grenadiers de la seconde ligne mais ils échouèrent et ne purent que sortir de la ruine et se mettre à cheval.
Au centre droit L’attaque combinés des hanovriens de Zastrow et des anglais de Mordaunt avait été enrayé par les tirs des fantassins de Broglie et un duel de tir s’engagea avec ces derniers.
Sur le grand plateau Jean Charles fit charger sa cavalerie pour tenter de repousser les français mais s’ils détruisirent effectivement le régiment Beauvoisis, ils furent secoués au passage ce qui ne l’arrangeait pas. A côté les fusiliers gallois et le régiment Du Roi continuaient de se savater joyeusement et les français firent finalement replier leurs ennemis. Yotu avait presque réussit à expulser l’anglois du plateau mais ce dernier avait encore des renforts.
Ilten et sa cavalerie tentent une contre-charge
A droite les anglais du régiment Douglas désorganisèrent la cavalerie de Yotu qui tentait de rejoindre également le plateau et une partie de la cavalerie de Ligonnier s’avança. Daun et ses autrichiens tirèrent sur les fusiliers de Morlière embusqués dans le marais mais ne leur firent rien.
TOUR 4 FR
Les Royal Cravates triomphèrent de hussards et les déroutèrent.
Les carabiniers du Roi chargèrent d’initiative les dragons autrichiens de flanc, ces derniers se tournèrent pour faire face mais je parvenais ensuite à faire charger mes grenadiers de flanc, les cavaliers furent sans surprise déroutés et mes carabiniers reprirent la ruine. Na mé oh !
Les dragons autrichiens sont déroutés par les carabiniers et les grenadiers
Les grenadiers du Roi désorganisèrent d’une bonne salve un régiment de cuirassiers, tandis que Piémont parvint à dérouter Crawford d’une salve à bout portant entraînant la déroute de la division Hesse Cassel. Il y avait donc enfin un vrai trou dans dispositif allié, ma tactique ultra agressive avait payé.
Le centre allié sur le point de lâcher
Au centre droit devant Lauffeld la brigade Broglie et l’artillerie continuèrent de pilonner les troupes anglo hanovriennes mais avec des résultats assez mitigés, Triarus réussissant bien ses sauvegardes. Les gendarmes toujours impétueux essayèrent encore de charger la garde hanovriennes qui les fit à nouveau replier au tir de contre-charge (et secoués en plus cette fois ! Ce n’est pas leur jour aux gendarmes…)
Sur le plateau, la seconde ligne française s’avançait : le reste de la division Clermont et des éléments de la brigade Lutteaux amenés en renfort par Yotu. Ils engagèrent un duel de tir avec les alliés pour le contrôle du plateau obligeant la cavalerie d’Ilten à se replier, secouée, tandis que le régiment du roi chargeait le flanc de l’artillerie régimentaire d’Albemarle et la détruisait. Le tout sous le feu de harcèlement des arquebusiers de Grassin positionnés dans les bois.
A droite Ségur déclencha une charge de cavalerie contre Ligonnier sans vainqueur.
L’offensive de cavalerie française sur la droite qui ne donnera finalement rien...
TOUR 4 ALL
A nouveau les alliés tentèrent une contre-attaque.
A gauche Tharaniel tenta de faire charger sa cavalerie contre Benoit mais échoua, en revanche sa mousqueterie et ses canon finirent par dérouter la division Clermont Tonnerre. A centre gauche, les redoutables cuirassiers autrichiens avaient enfin le champ libre pour charger et le firent après la retraite des débris de la brigade Hesse Cassel. L’élan de leur charge renversa le régiment de Piémont qui ne parvint pas à les désorganiser (et tuèrent le général Salière au passage) puis ils percèrent sur Crillon déjà éprouvé et le déroutèrent à son tour. Avec sang froid (et des bons jets de dés de ma part), mes 3 soutiens réussirent à deux reprises leurs tests de panique. Néanmoins Ma tête de pont était en passe d’être renversée par ces satanés autrichiens !
Les cuirassiers autrichiens font le ménage devant eux !
Au centre droit les duels de tirs restaient stériles mais avec l’artillerie régimentaire de Mordaunt et les tirs des gallois d’Albemarle, Jean-Charles et Triarus détruisirent le régiment du roi.
A droite le combat de cavalerie se poursuivit sans vainqueur.
TOUR 5 FR
A gauche, peu aidé par les dés, Benoit tentait de ramener des troupes pour écraser la dernière poche de résistance de Tharaniel à gauche du bois, mais ses régiments étaient soit désorganisés soit refusaient de bouger.
Notre maul de cavalerie devant Gross Spaeven ne bougea pas non plus, principalement parce que le général d’Estrée se trouvait au centre en train de tenter (en vain) de rallier les gendarmes et parce que les cavaliers de Richelieu refusaient de bouger.
Du côté de la tête de pont entre Gross Spaeven et Lauffeld, le général Poivrière (qui remplaçait Salière, oui je sais c’est nul, mais ne me jugez pas) et le général Loewendahl tournèrent leur régiments pour prendre en enfilade les cuirassiers autrichiens qui périrent tous au champ d’honneur sous la grêle de tirs et entraînèrent la déroute de la division Batthyány.
Les courageux autrichiens subissent les tirs en enfilades des français et succombent
Les carabiniers en tirailleurs avaient investi Lauffeld et livraient un combat de rue à la garde britannique leur causant deux blessures. Plus bas entre les deux plateaux, les tirs de notre artillerie et de nos bataillons secouèrent le régiment Hardenberg et déroutèrent la garde hanovrienne. Il faut dire qu’à cet endroit ces régiments alliés étaient face à des troupes françaises bien soutenus avec pas moins de 5 pièces et qui donc pouvaient largement jouer la montre, d’autant que le reste de la division Broglie quittait ses redoutes pour monter en première ligne.
Le centre allié subit le feu de la ligne française bien en place de Loris et Yotu.
Sur le plateau Yotu fit avancer le reste de son infanterie : Biron, Eu et Aubeterre mais ne parvint pas à atteindre les lignes alliées.
A gauche les cavaliers anglais du régiment Copes triomphèrent des cavaliers français et déroutèrent le régiment La Bretoche, tuant le général de Brigade Ségur et les fusiliers de Morlière en soutien au passage.
TOUR 5 ALL
A gauche Tharaniel continua de tirer désorganisant un maximum de français. Il savait que ce faisant il immobilisait pas moins de 12 bataillons ennemis contre lui.
L’artillerie de Triarus dérouta (mauvais jet de dé de ma part) mes grenadiers combinés et je perdais donc ma brigade Loewendahl. Bref un coup dur car c’était la pointe de mon attaque, mais bon, elle avait bien bossée au vue des circonstances.
Loewendahl et sa division sont mis en déroute par les alliés
Triarus envoya ensuite le régiment Conway de la brigade Mordaunt faire barrage à la venue de mes troupes. Et il ordonna au régiment Gauvain d’occuper le village pour soutenir la garde britannique qui subissait toujours de nombreux tirs de tous côtés. Le général Zastrow rallia d’ailleurs cette dernière pour éviter de perdre sa brigade à son tour.
Jean Charles tenta le tout pour le tout pour se dégager en envoyant le reste de la division de cavalerie Ilten à la charge contre les français mais le tir de contre-charge et la mêlée les secouèrent et ils se replièrent secoués entraînant la déroute de la division. Ses autres tirs furent efficaces mais tous sauvegardé par Yotu qui était bien décidé à prendre ce plateau.
A droite la cavalerie de Ligonnier ne put avancer d’avantage puisque deux de ses régiments avaient été secoués par des tirs et des combats.
TOUR 6 FR
A gauche Benoit avait la plupart de ses régiments désorganisés, il ne put donc guère bouger. Il ne parvint pas non plus à déplacer sa cavalerie.
Entre Lauffeld et Gross Spaeven le ménage avait été fait, il me fallait donc déplacer mes troupes. Hélas D’Estrée, rata encore le ralliement des gendarmes et le reste de ses forces, encore situé devant Gross Spaeven, ne purent donc pas bouger. En revanche, Senecterre fit enfin avancer ses deux unités de cavalerie pour se placer sur le petit plateau devant Gross Spaeven, prêt à charger au prochain tour les fantassins de Zastrow et Mordaunt plus bas dans la plaine.
Les renforts de cavalerie française arrivent
Poivrière parvint à faire déplacer sous la supervision de De Saxe, des régiments vers Lauffeld ainsi qu’une pièce qui fit feu sur le village et notamment sur les hanovriens de Gauvain, leur occasionnant une perte. Malgré l’action combinée des carabiniers embusqués et des canons de 8 livres la garde britannique ne broncha pas et resta en place ainsi que sa brigade.
Pourtant au milieu ça craquait : sous le feu des renforts français le régiment Hardenberg dérouta.
Sur le plateau les français portaient l’estocade finale par des salves meurtrières appuyées par les Grassins embusqués, repoussant définitivement les anglais et déroutant la brigade d’Albemarle. Yotu était finalement maître de ce plateau.
Yotu, par l’entremise de Lutteaux et du Prince de Clermont est maître du plateau de Montenaken
A droite pas de mouvement français puisque les divisions Chabanne et Ségur restaient à l’affut.
TOUR 6 ALL
A gauche, Tharaniel acculé continuait de tirer et de désorganiser les troupes de Benoit.
A gauche Tharaniel résiste toujours
Au centre les débris de troupes alliées ripostèrent péniblement au feu français. Zastrow rallia à nouveau les gardes anglais qui tenaient toujours solidement Lauffeld
Au centre Triarus a formé une dernière poche de résistance autour de Lauffeld toujours défendu par la garde britannique
Triarus tenta une charge désespérée à la baïonnette du régiment Wolfe, déjà affaibli, contre le régiment Biron, mais les français ripostèrent en secouant les anglais et les repoussèrent couronnant la déroute de la brigade Mordaunt au passage.
Les troupes autrichiennes de Daun à droite se déplacèrent enfin avec les cavaliers de Ligonnier qui s’avancèrent face aux cavaliers de Ségur.
Le sort parla et nous eûmes droit à un septième tour ce qui n’arrangea pas du tout les alliés qui se seraient bien contenté d'une défaite mineure.
TOUR 7 FR
Benoit était toujours bloqué devant la redoute à gauche rempli d’autrichiens.
Pour ma part, avec l’aide de De Saxe qui supervisait toujours Poivrière, je parvins à faire charger les régiments Hainault, Royal et Soissonnais sur Lauffeld, contre le bâtiment défendu par le régiment Gauvain, qui cependant repoussa sans difficulté mon assaut.
L’offensive des troupes de Poivrière repoussée par les hanovriens de Gauvin. Vous n’aurez pas Lauffeld !!!!
D’Estrée, enfin de retour à gauche fit déplacer ses cavaliers.
Au centre toute notre artillerie tenta une fois encore de secouer la garde britannique avec l’aide des carabiniers embusqués dans Lauffeld mais sans succès, les gardes se virent rendre les honneurs, ils avaient bien tenus et Triarus/Zastrow ne perdra pas sa brigade. J’enrageais, mais à droite Yotu était déchaîné, il fit avancer ses troupes pour ouvrir le feu sur la cavalerie de Ligonnier en approche, toujours avec l’aide des arquebusiers de Grassin, et ils secouèrent un troisième régiment occasionnant la déroute de cette brigade et nous offrant la victoire.
Yotu se prépare à achever les cavaliers de Ligonnier.
Finalement notre tactique ultra agressive avait été efficace. Tout s’était joué au centre, mais étonnamment également sur le grand plateau grâce à l’action énergique de Yotu.
Pour info :
Brigades Alliées détruites : Waldeck, Hesse Cassel, Batthyány, Mordaunt, Albemarle, Ligonnier.
Brigades Françaises détruites : Clermont Tonnerre, Loewendhal
Commandant alliés tués : aucun
Commandants français tués : Salière, Ségur.
Unités du match :
- Les cuirassiers autrichiens qui ont failli ruiner mon offensive en déroutant coup sur coup les régiments Crillon et Piémont et m’obligeant à me détourner pour les repousser sous une invraisemblable avalanche de feu !
- Mes grenadiers combinés qui détruisirent en un assaut furieux un régiment anglais et un hessois.
- Les arquebusiers de Grassin et les fusiliers de Morlière qui furent des plaies toute la partie.
- Le régiment du Roi qui déménagea le plateau à lui seul à un moment.
- La garde britannique qui a tenu Lauffeld 3 tours sous une pluie de boulets et de balles et a maintenu la brigade Zastrow à flot.
Un grand merci aux participants pour cette excellente partie!!!
Dernière édition par thalantir le Lun 25 Mar - 9:31, édité 7 fois