Samedi 10 mars nous remettions le couvert avec mon groupe de joueurs.
- 62 bataillons d’infanterie (respectivement 30 et 31 de chaque côté)
- 34 régiments de cavalerie (respectivement 18 et 16 de chaque côté)
- 19 pièces d’artillerie (respectivement 9 et 10 de chaque côté)
- 27 commandants (respectivement 14 et 13 de chaque côté)
Ca devrait donc bien nous occuper...
Voici donc déjà les ordres de bataille :
Les alliés disposent de l’avantage en termes de tirs avec leurs nombreuses unités à feu de peloton, d’une cavalerie plus nombreuse et de meilleurs commandants (Marlborough et Eugène). Ils disposaient également d’un seuil de déroute plus favorable grâce à leur 12 unités qui nous obligerait à détruire 7 de leurs division pour gagner tandis que eux pourrait nous battre en en déroutant 6.
Côté français nous disposions de nombreuses troupes d’élite à sauvegarde 3+ (suisses, allemands, gardes françaises) et d’un canon régimentaire en plus. Le Duc de Vendôme dispose d’un Cd de 9 mais il y a toujours le risque que le Duc de Bourgogne lui reprend le leadership avec son Cd de 7.
Comme d'habitude ceux qui préfèrent le fichier pdf, il est ici
Déploiement caché et plan de bataille
Comme de coutume nous avons procédé à un briefing secret de chaque équipe pour mettre au point le déploiement et le champ de bataille. J’ai donc donné deux cartes plastifiées permettant de gribouiller au feutre effaçable.
1) Français
De notre côté la réflexion fut longue pour adopter un plan de bataille car le terrain n’était pas évident. Nous convenions d’emblée de placer notre artillerie au centre afin de servir à appuyer notre offensive ou de ralentir celle de l’ennemi. Elle servirait également à bombarder les villages d’Huise et de Diepenbeeck dont nous pouvions raisonnablement penser qu’ils serviraient de points d’ancrage à l’ennemi. Comme nous estimions que l’ennemi nous attaquerait sans doute à notre droite sur la grande plaine avec notamment sa cavalerie nous avons pris le parti de lui opposer notre infanterie d’élite. Nous avions donc prévu une avance raisonnée en leur laissant l’initiative pour ensuite aller dès que possible au corps à corps et ne surtout pas rentrer dans un long duel de tir.
Nous avons donc disposé nos 3 grosses divisions Surville, Biron et Albergotti au centre droit, entre la rivière et le village d’Heurne pour encaisser la charge de cavalerie. Sur l’extrême droite, de part et d’autre du bois de Heurne nous disposions deux divisions d’infanterie (D’Antin et Rindgraf). La cavalerie serait en réserve à l’arrière : deux brigades pour Hervé (Montmain et Fresin) et une pour moi (Danlezy). Ma dernière petite division d’infanterie (Croy) était stationnée sur la rive gauchede la rivière pour protéger l’artillerie et servir de réserve.
A Jérémie, une fois de plus la lourde tâche (mais qu’il fait si bien) de jouer le rôle du punching ball à gauche en tenant le plus longtemps possible. On ne lui laissait que deux brigades pour remplir sa tâche : une d’infanterie (Grimaldi) et une de cavalerie (Behringen)
2) Anglo-alliés
Nos adversaires avaient en partie déjoué nos prédictions puisqu’ils optèrent pour un déploiement en trident. Sur notre droite, Benoît et Thara alignaient 4 brigades (deux d’infanterie, deux de cavalerie) face à Jérémie. Au centre gauche la division britannique d’Orkney. Et sur notre droite face à Hervé et moi, tout le reste de leur armée, comme nous l’escomptions.
Considération tactiques : notre plan restait valable, mais nous craignons pas mal que Jérémie soit submergé trop vite et que notre armée soit prise à revers. Notre plan de secours dans ce cas était de se replier et de se regrouper derrière la rivière centrale. En revanche à droite, nous avions la même crainte concernant les divisions d’Antin et Rindgraf, à savoir que la cavalerie ennemie ne les submerge et prenne notre centre à revers. Finalement nous décidions de nous en tenir au plan et d’improviser le cas échéant.
La Bataille
Au matin du 11 juillet 1708, les armées françaises et alliées tombent l’une sur l’autre. Le choc est inévitable et les deux forces se déploient pour la bataille.
Le Duc de Vendôme prend l’initiative de l’attaque et fait avancer toute la ligne de bataille centrale d’un mouvement. Son artillerie se déploie pour ouvrir le feu. En première ligne au centre la crème des régiments d’infanterie du roi : les mercenaires suisses et allemands et les gardes françaises marchent tranquillement vers Huise où les autrichiens du prince Eugène se sont retranchés.
Le reste de la ligne française à gauche comme à droite se déploie dans le même esprit. Les canons français bombardent Huise et mettent rapidement les impériaux sous pression ébranlant les bâtiments dans lesquels ils se croyaient à l’abri.
La ligne de bataille française avance
Le duc de Marlborough réagit en donnant un ordre de brigade à son fidèle Cadogan qui chargea la division Croy avec trois mouvements. Hélas le feu de contre charge des français prélève un lourd tribut sur les cavaliers : le premier régiment perd le combat contre les soldats allemands du régiment Greder et le second s’il parvient à vaincre et à faire replier le régiment de la Reine, il échoue dans sa percée contre les espagnols de Croy et fini secoué.
La division Cadogan est donc déroutée dès le tour 1.
La charge de Cadogan
Le reste de l’armée alliée tente de se mettre en place mais les ordres sont mitigés et la ligne de bataille n’est pas vraiment formée. Sur la gauche les hollando-danois se mettent en ligne mais à l’extrême droite du champ de bataille la charge générale de cavalerie des divisions Wurtemberg et Rantzau échoue et les cavaliers se retrouvent devant les lignes françaises.
L'infanterie alliée avance
Les français poursuivent leur avance au centre et les premières volées des suisses prélèvent un lourd tribut en plus du bombardement d’artillerie. Heureusement le prince Eugène présent à Huise rallie les troupes autrichiennes. Pendant ce temps à gauche les dragons français et hollandais investissent Bevere et s’en disputent le contrôle alors que les colonnes d’infanterie de Hompesh se rapprochent. Les cavaliers autrichiens subissent un feu nourri de la part des troupes de d’Antin et une partie est arrêtée mais les cuirassiers autrichiens du prince Eugène parviennent à percuter les français et à ouvrir une brêche.
Messieurs les suisses tirez les premiers
La cavalerie française tente de contrecharger cette menace mais sans succès et fini même secouée et obligé de replier à son tour. Les cuirassiers continuèrent le carnage en repoussant encore une cavalerie française et détruisant un canon.
Les cuirassiers mettent le bazar
Au centre les troupes d’Orkney commencent à se déplacer vers le centre droit où l’avance des divisions Biron et Albergotti menace sérieusement les troupes d’Eugène.
Les autrichiens tentent de tenir les suisses à distance mais ces derniers tiennent sans problème.
tir nourri au centre
Plus à droite un duel de tir se met en place entre les divisions Surville et Rindgraff d’un côté et les divisions Lottum et Oyen de l’autre. Les alliés subissent le feu des français bien en place alors que leurs régiments sont encore les uns derrière les autres, mais le régiment De Luc encaisse les tirs et les pertes sans broncher.
Sur le flanc gauche français les dragons subissent l’assaut de l’infanterie de Hompech mais résiste et le combat se prolonge, en revanche la cavalerie de Behringen se fait clouer sur place par les tirs de la division Ouwerkerk. La riposte des fantassins de Grimaldi enlève quelques pertes aux hollandais.
Devant les efforts d’Eugène, j’ai vite abandonné l’idée de continuer à tirer. Voyant les manteaux rouges d’Orkney revenir au centre, il fallait prendre des risques. Le régiment Surbeck désorganisé ayant eu la bonne idée de se rallier avec sa règle élite, je lançais donc mes suisses à l’assaut des autrichiens avec le soutien de la seconde ligne. La charge fit des ravages : le premier régiment autrichien fut renversé et en plus mes suisses tuèrent Eugène au passage et le second tint mais subit deux blessures. De plus mon artillerie faisait s’effondrer l’immeuble arrière de Huise, occupé par des autrichiens qui ratèrent leur test et s’enfuirent. Le tour suivant mes suisses secouèrent le régiment contre lequel ils combattaient et j’emportais cette division.
Les Suisses chargent
A droite La mêlée confuse entre la cavalerie alliée et l’infanterie française tourna à l’avantage d’Hervé. Ses fantassins parvinrent enfin à secouer les cuirassiers et à force de salves il dérouta les deux brigades de cavalerie au prix de sa division de cavalerie (Fresin).
Près de Bevere la mêlée se poursuivait et Jérémie tenait bon.
Au centre, Orkney amena ses manteaux rouges à la charge contre les suisses mais le tir de contre-charge de Surbeck infligea 2 blessures et une désorganisation à la garde britannique qui ne parvint pas à remporter le combat. Pendant deux phase de corps à corps suisses et anglais combattirent hargneusement, ce fut assez chaud et les suisses perdirent un de leur soutiens détruit par la mitraille d’un canon embusqué dans Huise. Mais finalement les gardes anglais furent détruits. Dans le même temps le feu combiné de mon artillerie lourde et de la seconde ligne d’Albergotti infligea de lourdes pertes aux restes des fantassins anglais, mais Orkney s’acharna et envoya sa seconde ligne au combat contre les suisses mais ces derniers, bien soutenus tinrent le choc, puis le régiment Greder Suisse qui avait contourné le champ de blé prit les anglais de flanc et les détruisirent sonnant la déroute d’Orkney. Restait à gérer le canon dans Huise.
tirs concentrés sur les anglais
Parlons-en de ce canon dans Huise! Il subit deux premiers assauts des dragons du régiment Mestre de Camp et les repoussa, il subit ensuite un assaut conjoint des dragons et du régiment d’Artois qu’il repoussa également. Il mit à profit le répit entre deux assaut pour satelliser les régiments La Marine et Sparre à coups de mitraille. Et finit par mourir au tout dernier tour sous le nombre….Quand même.
La situation à gauche restait ouverte. Tharaniel fit charger ses dragons avec Marlborough sur le flanc du régiment Greder Allemand mais il foira ses attaques et ne put que me repousser, il se refusa à me poursuivre car j’avais fait traverser la rivière à une partie de ma cavalerie le tour d’avant pour soutenir les troupes vacillantes de Jérémie. Son régiment de carabiniers hollandais chargea les espagnols du Regiment Laern mais à notre grande surprise les troupes de Jérémie les secouèrent et les repoussèrent. Les troupes de Grimaldi étaient sévèrement étrillées par les tirs des troupes d’Ouwerkerk mais elles tâchaient de rendre les coups. En revanche la cavalerie de Behringen tenta vainement un assaut mais sans succès, avec deux régiments secoués un troisième désorganisé et les dragons au bord de la rupture, cette division n’allait pas faire long feu.
Jérémie en prend plein la gueule...
... Mais vend chèrement sa peau !
Revenons au centre droit, entre Huise et le bois, ou le duel de tir entre français et alliés se poursuivait. Les prussiens étaient désormais en place mais le retard de placement leur a coûté, d’autant que les forces de Surville sous la houlette d’Hervé leur tenaient la dragée haute. Lorsque la division Orkney fut déroutée j’envoyais une partie de mes forces soutenir Surville mais le maudit canon me rendait la tâche difficile. Pire encore malgré les tirs continus pendant 3 tours de nos 3 régiments + artillerie sur le seul régiment de Luc ce dernier pourtant secoué sauvegardait comme un malade et réussissait absolument TOUS se tests ! Rien à faire. Prix de la résilience… avec le canon de Huise.
Malgré tout, on ne peut lutter contre l’inexorable, la défaite d’Orkney et d’Eugène me laissait le champ libre et leur armée était coupée en deux, Hervé étant victorieux sur la droite nous entamions un lent mouvement d’enveloppement de leur centre droit. De plus je pouvais concentrer le feu de mon artillerie sur la gauche contre les dragons de Dopf. La division Croy s’avança a portée de tir en enfilade et délivra une volée contre eux et les secoua, entraînant la déroute de leur division.
Les dragons de Dopf pris en embuscade
Tharaniel acheva la destruction de la cavalerie de Behringen à gauche tandis que Benoit entrait enfin dans le bâtiment et massacrait les dragons de Jérémie jusqu’au dernier. Je faisais replier les troupes restantes de Grimaldi vers la rivière pour éviter leur destruction totale, mais Thara pivota les fantassins danois de la division Ouwerkerk pour me poursuivre.
Hervé parvint à dérouter la division Dedem grâce à de bons jets de dés ce qui nous rapprochait de la victoire finale. J’en terminais donc enfin avec le maudit canon, tandis que le régiment De Luc (qui pour info était celui de la première ligne de sa division et donc en protégeait trois autres empilés derrière) que nous aurions dû détruire depuis belle lurette, nous fit (par l’intermédiaire des jets de dés de Triarus) un gros doigt d’honneur en réussissant toutes ses saves, achevant de dégouter Hervé….
De Luc ne veut pas mourir !
Heureusement pour nous, en essayant d’avoiner le régiment Laern pour prendre la division Grimaldi de Jérémie au bord de la rupture, les danois d’Ouwerkerk s’étaient avancés à portée de tir de mes troupes. Ils échouèrent à dérouter Grimaldi et je fis immédiatement pivoter mes canons désormais à portée moyenne. Avec l’appui des fantassins de Grimaldi et de Croy nous parvenions à secouer ce régiment et également à emporter sa division et la victoire au passage !
La cavalerie française de Danezy s'engouffre dans la brêche
L'enveloppement prend forme
Victoire Française !
Divisions alliées détruites (1pt chacune) : Cadogan, Bülow, Würtemberg, Rantzau, Orkney, Dedem, Ouwerkerk
Divisions françaises détruites (1pt chacune) : Fresin, Behringen
Commandant allié tué : Prince Eugène (général en chef 2 pts)
Score final : 9 - 2
Le score ne reflète pas vraiment exactement la physionomie de la partie qui fut beaucoup plus tendue et serrée que celle de la dernière fois. Cependant à partir du moment où leur armée était coupée en deux, leurs troupes tombaient forcément plus facilement.
Ce fut cependant une excellent partie, avec beaucoup de morceaux de bravoure et ce, de part et d’autre sans oublier une excellente ambiance qui m’encourage à continuer à organiser ce type d’événements.
Exemples de faits remarquables :
- La défense acharnée des dragons de Jérémie
- La percée violente des cuirassiers de Tharaniel (sur le coup on pensait vraiment qu’il allait nous faire l’essuie glace avec cette seule unité, il n’a subi aucune blessure en combat, seul le tir en vint à bout !
- La charge enragée des suisses qui massacre les autrichiens et tue Eugène.
- Le canon de la mort de Tharaniel qui résiste à trois assauts et détruit deux de mes régiments
- L’horrible régiment De Luc de Triarus qui passe en mode matrix une fois secoué et esquive les balles
- Le Duc de Vendôme qui a pu orchestrer l'attaque au centre avec des ordres à répétitions sans que jamais le Duc de Bourgogne ne trouve à y redire (ce dernier devait sans doute siroter son vin dans sa tente sur la route d'Audenarde !)
Un grand grand grand merci à Tharaniel, Triarus, Yotu, Benoit et Jérémie pour avoir été des joueurs au top. Vous assurez les gars !
- 62 bataillons d’infanterie (respectivement 30 et 31 de chaque côté)
- 34 régiments de cavalerie (respectivement 18 et 16 de chaque côté)
- 19 pièces d’artillerie (respectivement 9 et 10 de chaque côté)
- 27 commandants (respectivement 14 et 13 de chaque côté)
Ca devrait donc bien nous occuper...
Voici donc déjà les ordres de bataille :
Les alliés disposent de l’avantage en termes de tirs avec leurs nombreuses unités à feu de peloton, d’une cavalerie plus nombreuse et de meilleurs commandants (Marlborough et Eugène). Ils disposaient également d’un seuil de déroute plus favorable grâce à leur 12 unités qui nous obligerait à détruire 7 de leurs division pour gagner tandis que eux pourrait nous battre en en déroutant 6.
Côté français nous disposions de nombreuses troupes d’élite à sauvegarde 3+ (suisses, allemands, gardes françaises) et d’un canon régimentaire en plus. Le Duc de Vendôme dispose d’un Cd de 9 mais il y a toujours le risque que le Duc de Bourgogne lui reprend le leadership avec son Cd de 7.
Comme d'habitude ceux qui préfèrent le fichier pdf, il est ici
Déploiement caché et plan de bataille
Comme de coutume nous avons procédé à un briefing secret de chaque équipe pour mettre au point le déploiement et le champ de bataille. J’ai donc donné deux cartes plastifiées permettant de gribouiller au feutre effaçable.
1) Français
De notre côté la réflexion fut longue pour adopter un plan de bataille car le terrain n’était pas évident. Nous convenions d’emblée de placer notre artillerie au centre afin de servir à appuyer notre offensive ou de ralentir celle de l’ennemi. Elle servirait également à bombarder les villages d’Huise et de Diepenbeeck dont nous pouvions raisonnablement penser qu’ils serviraient de points d’ancrage à l’ennemi. Comme nous estimions que l’ennemi nous attaquerait sans doute à notre droite sur la grande plaine avec notamment sa cavalerie nous avons pris le parti de lui opposer notre infanterie d’élite. Nous avions donc prévu une avance raisonnée en leur laissant l’initiative pour ensuite aller dès que possible au corps à corps et ne surtout pas rentrer dans un long duel de tir.
Nous avons donc disposé nos 3 grosses divisions Surville, Biron et Albergotti au centre droit, entre la rivière et le village d’Heurne pour encaisser la charge de cavalerie. Sur l’extrême droite, de part et d’autre du bois de Heurne nous disposions deux divisions d’infanterie (D’Antin et Rindgraf). La cavalerie serait en réserve à l’arrière : deux brigades pour Hervé (Montmain et Fresin) et une pour moi (Danlezy). Ma dernière petite division d’infanterie (Croy) était stationnée sur la rive gauchede la rivière pour protéger l’artillerie et servir de réserve.
A Jérémie, une fois de plus la lourde tâche (mais qu’il fait si bien) de jouer le rôle du punching ball à gauche en tenant le plus longtemps possible. On ne lui laissait que deux brigades pour remplir sa tâche : une d’infanterie (Grimaldi) et une de cavalerie (Behringen)
2) Anglo-alliés
Nos adversaires avaient en partie déjoué nos prédictions puisqu’ils optèrent pour un déploiement en trident. Sur notre droite, Benoît et Thara alignaient 4 brigades (deux d’infanterie, deux de cavalerie) face à Jérémie. Au centre gauche la division britannique d’Orkney. Et sur notre droite face à Hervé et moi, tout le reste de leur armée, comme nous l’escomptions.
Considération tactiques : notre plan restait valable, mais nous craignons pas mal que Jérémie soit submergé trop vite et que notre armée soit prise à revers. Notre plan de secours dans ce cas était de se replier et de se regrouper derrière la rivière centrale. En revanche à droite, nous avions la même crainte concernant les divisions d’Antin et Rindgraf, à savoir que la cavalerie ennemie ne les submerge et prenne notre centre à revers. Finalement nous décidions de nous en tenir au plan et d’improviser le cas échéant.
La Bataille
Au matin du 11 juillet 1708, les armées françaises et alliées tombent l’une sur l’autre. Le choc est inévitable et les deux forces se déploient pour la bataille.
Le Duc de Vendôme prend l’initiative de l’attaque et fait avancer toute la ligne de bataille centrale d’un mouvement. Son artillerie se déploie pour ouvrir le feu. En première ligne au centre la crème des régiments d’infanterie du roi : les mercenaires suisses et allemands et les gardes françaises marchent tranquillement vers Huise où les autrichiens du prince Eugène se sont retranchés.
Le reste de la ligne française à gauche comme à droite se déploie dans le même esprit. Les canons français bombardent Huise et mettent rapidement les impériaux sous pression ébranlant les bâtiments dans lesquels ils se croyaient à l’abri.
La ligne de bataille française avance
Le duc de Marlborough réagit en donnant un ordre de brigade à son fidèle Cadogan qui chargea la division Croy avec trois mouvements. Hélas le feu de contre charge des français prélève un lourd tribut sur les cavaliers : le premier régiment perd le combat contre les soldats allemands du régiment Greder et le second s’il parvient à vaincre et à faire replier le régiment de la Reine, il échoue dans sa percée contre les espagnols de Croy et fini secoué.
La division Cadogan est donc déroutée dès le tour 1.
La charge de Cadogan
Le reste de l’armée alliée tente de se mettre en place mais les ordres sont mitigés et la ligne de bataille n’est pas vraiment formée. Sur la gauche les hollando-danois se mettent en ligne mais à l’extrême droite du champ de bataille la charge générale de cavalerie des divisions Wurtemberg et Rantzau échoue et les cavaliers se retrouvent devant les lignes françaises.
L'infanterie alliée avance
Les français poursuivent leur avance au centre et les premières volées des suisses prélèvent un lourd tribut en plus du bombardement d’artillerie. Heureusement le prince Eugène présent à Huise rallie les troupes autrichiennes. Pendant ce temps à gauche les dragons français et hollandais investissent Bevere et s’en disputent le contrôle alors que les colonnes d’infanterie de Hompesh se rapprochent. Les cavaliers autrichiens subissent un feu nourri de la part des troupes de d’Antin et une partie est arrêtée mais les cuirassiers autrichiens du prince Eugène parviennent à percuter les français et à ouvrir une brêche.
Messieurs les suisses tirez les premiers
La cavalerie française tente de contrecharger cette menace mais sans succès et fini même secouée et obligé de replier à son tour. Les cuirassiers continuèrent le carnage en repoussant encore une cavalerie française et détruisant un canon.
Les cuirassiers mettent le bazar
Au centre les troupes d’Orkney commencent à se déplacer vers le centre droit où l’avance des divisions Biron et Albergotti menace sérieusement les troupes d’Eugène.
Les autrichiens tentent de tenir les suisses à distance mais ces derniers tiennent sans problème.
tir nourri au centre
Plus à droite un duel de tir se met en place entre les divisions Surville et Rindgraff d’un côté et les divisions Lottum et Oyen de l’autre. Les alliés subissent le feu des français bien en place alors que leurs régiments sont encore les uns derrière les autres, mais le régiment De Luc encaisse les tirs et les pertes sans broncher.
Sur le flanc gauche français les dragons subissent l’assaut de l’infanterie de Hompech mais résiste et le combat se prolonge, en revanche la cavalerie de Behringen se fait clouer sur place par les tirs de la division Ouwerkerk. La riposte des fantassins de Grimaldi enlève quelques pertes aux hollandais.
Devant les efforts d’Eugène, j’ai vite abandonné l’idée de continuer à tirer. Voyant les manteaux rouges d’Orkney revenir au centre, il fallait prendre des risques. Le régiment Surbeck désorganisé ayant eu la bonne idée de se rallier avec sa règle élite, je lançais donc mes suisses à l’assaut des autrichiens avec le soutien de la seconde ligne. La charge fit des ravages : le premier régiment autrichien fut renversé et en plus mes suisses tuèrent Eugène au passage et le second tint mais subit deux blessures. De plus mon artillerie faisait s’effondrer l’immeuble arrière de Huise, occupé par des autrichiens qui ratèrent leur test et s’enfuirent. Le tour suivant mes suisses secouèrent le régiment contre lequel ils combattaient et j’emportais cette division.
Les Suisses chargent
A droite La mêlée confuse entre la cavalerie alliée et l’infanterie française tourna à l’avantage d’Hervé. Ses fantassins parvinrent enfin à secouer les cuirassiers et à force de salves il dérouta les deux brigades de cavalerie au prix de sa division de cavalerie (Fresin).
Près de Bevere la mêlée se poursuivait et Jérémie tenait bon.
Au centre, Orkney amena ses manteaux rouges à la charge contre les suisses mais le tir de contre-charge de Surbeck infligea 2 blessures et une désorganisation à la garde britannique qui ne parvint pas à remporter le combat. Pendant deux phase de corps à corps suisses et anglais combattirent hargneusement, ce fut assez chaud et les suisses perdirent un de leur soutiens détruit par la mitraille d’un canon embusqué dans Huise. Mais finalement les gardes anglais furent détruits. Dans le même temps le feu combiné de mon artillerie lourde et de la seconde ligne d’Albergotti infligea de lourdes pertes aux restes des fantassins anglais, mais Orkney s’acharna et envoya sa seconde ligne au combat contre les suisses mais ces derniers, bien soutenus tinrent le choc, puis le régiment Greder Suisse qui avait contourné le champ de blé prit les anglais de flanc et les détruisirent sonnant la déroute d’Orkney. Restait à gérer le canon dans Huise.
tirs concentrés sur les anglais
Parlons-en de ce canon dans Huise! Il subit deux premiers assauts des dragons du régiment Mestre de Camp et les repoussa, il subit ensuite un assaut conjoint des dragons et du régiment d’Artois qu’il repoussa également. Il mit à profit le répit entre deux assaut pour satelliser les régiments La Marine et Sparre à coups de mitraille. Et finit par mourir au tout dernier tour sous le nombre….Quand même.
La situation à gauche restait ouverte. Tharaniel fit charger ses dragons avec Marlborough sur le flanc du régiment Greder Allemand mais il foira ses attaques et ne put que me repousser, il se refusa à me poursuivre car j’avais fait traverser la rivière à une partie de ma cavalerie le tour d’avant pour soutenir les troupes vacillantes de Jérémie. Son régiment de carabiniers hollandais chargea les espagnols du Regiment Laern mais à notre grande surprise les troupes de Jérémie les secouèrent et les repoussèrent. Les troupes de Grimaldi étaient sévèrement étrillées par les tirs des troupes d’Ouwerkerk mais elles tâchaient de rendre les coups. En revanche la cavalerie de Behringen tenta vainement un assaut mais sans succès, avec deux régiments secoués un troisième désorganisé et les dragons au bord de la rupture, cette division n’allait pas faire long feu.
Jérémie en prend plein la gueule...
... Mais vend chèrement sa peau !
Revenons au centre droit, entre Huise et le bois, ou le duel de tir entre français et alliés se poursuivait. Les prussiens étaient désormais en place mais le retard de placement leur a coûté, d’autant que les forces de Surville sous la houlette d’Hervé leur tenaient la dragée haute. Lorsque la division Orkney fut déroutée j’envoyais une partie de mes forces soutenir Surville mais le maudit canon me rendait la tâche difficile. Pire encore malgré les tirs continus pendant 3 tours de nos 3 régiments + artillerie sur le seul régiment de Luc ce dernier pourtant secoué sauvegardait comme un malade et réussissait absolument TOUS se tests ! Rien à faire. Prix de la résilience… avec le canon de Huise.
Malgré tout, on ne peut lutter contre l’inexorable, la défaite d’Orkney et d’Eugène me laissait le champ libre et leur armée était coupée en deux, Hervé étant victorieux sur la droite nous entamions un lent mouvement d’enveloppement de leur centre droit. De plus je pouvais concentrer le feu de mon artillerie sur la gauche contre les dragons de Dopf. La division Croy s’avança a portée de tir en enfilade et délivra une volée contre eux et les secoua, entraînant la déroute de leur division.
Les dragons de Dopf pris en embuscade
Tharaniel acheva la destruction de la cavalerie de Behringen à gauche tandis que Benoit entrait enfin dans le bâtiment et massacrait les dragons de Jérémie jusqu’au dernier. Je faisais replier les troupes restantes de Grimaldi vers la rivière pour éviter leur destruction totale, mais Thara pivota les fantassins danois de la division Ouwerkerk pour me poursuivre.
Hervé parvint à dérouter la division Dedem grâce à de bons jets de dés ce qui nous rapprochait de la victoire finale. J’en terminais donc enfin avec le maudit canon, tandis que le régiment De Luc (qui pour info était celui de la première ligne de sa division et donc en protégeait trois autres empilés derrière) que nous aurions dû détruire depuis belle lurette, nous fit (par l’intermédiaire des jets de dés de Triarus) un gros doigt d’honneur en réussissant toutes ses saves, achevant de dégouter Hervé….
De Luc ne veut pas mourir !
Heureusement pour nous, en essayant d’avoiner le régiment Laern pour prendre la division Grimaldi de Jérémie au bord de la rupture, les danois d’Ouwerkerk s’étaient avancés à portée de tir de mes troupes. Ils échouèrent à dérouter Grimaldi et je fis immédiatement pivoter mes canons désormais à portée moyenne. Avec l’appui des fantassins de Grimaldi et de Croy nous parvenions à secouer ce régiment et également à emporter sa division et la victoire au passage !
La cavalerie française de Danezy s'engouffre dans la brêche
L'enveloppement prend forme
Victoire Française !
Divisions alliées détruites (1pt chacune) : Cadogan, Bülow, Würtemberg, Rantzau, Orkney, Dedem, Ouwerkerk
Divisions françaises détruites (1pt chacune) : Fresin, Behringen
Commandant allié tué : Prince Eugène (général en chef 2 pts)
Score final : 9 - 2
Le score ne reflète pas vraiment exactement la physionomie de la partie qui fut beaucoup plus tendue et serrée que celle de la dernière fois. Cependant à partir du moment où leur armée était coupée en deux, leurs troupes tombaient forcément plus facilement.
Ce fut cependant une excellent partie, avec beaucoup de morceaux de bravoure et ce, de part et d’autre sans oublier une excellente ambiance qui m’encourage à continuer à organiser ce type d’événements.
Exemples de faits remarquables :
- La défense acharnée des dragons de Jérémie
- La percée violente des cuirassiers de Tharaniel (sur le coup on pensait vraiment qu’il allait nous faire l’essuie glace avec cette seule unité, il n’a subi aucune blessure en combat, seul le tir en vint à bout !
- La charge enragée des suisses qui massacre les autrichiens et tue Eugène.
- Le canon de la mort de Tharaniel qui résiste à trois assauts et détruit deux de mes régiments
- L’horrible régiment De Luc de Triarus qui passe en mode matrix une fois secoué et esquive les balles
- Le Duc de Vendôme qui a pu orchestrer l'attaque au centre avec des ordres à répétitions sans que jamais le Duc de Bourgogne ne trouve à y redire (ce dernier devait sans doute siroter son vin dans sa tente sur la route d'Audenarde !)
Un grand grand grand merci à Tharaniel, Triarus, Yotu, Benoit et Jérémie pour avoir été des joueurs au top. Vous assurez les gars !
Dernière édition par thalantir le Mar 10 Juil - 12:15, édité 12 fois